Stèles transférées de l'ancien cimetière (tombes 27-35)
| Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
L'ancien cimetière s'étendait autour de l'église, comme on le voit encore sur quelques cartes postales anciennes. Lors du déplacement en 1897 de ce cimetière à l'emplacement actuel quelques stèles furent transférées. Elles sont souvent identifiables par des dates gravées plus anciennes que celle de l'inauguration du nouveau cimetière. On les retrouve essentiellement alignées le long des deux murs d'enceinte situés à gauche en entrant, aux numéros 2-8 et 27-35 et autres. Ces stèles sont en pierre et de base rectangulaire. La partie supérieure s'inscrit le plus souvent dans un triangle surmonté d'une croix, plus ou moins ouvragée (parfois manquante). Certaines tombes sont entourées d'une discrète grille métallique ou d'un chaînage supporté par des piliers ornés de pommeaux.
L'art nouveau, en réaction à la reproduction sclérosante des anciens styles, se caractérise par la présence de courbes colorées inspirées de la nature (fleurs, feuilles, etc.) Il apparait en France dans les années 1890 et donne son meilleur à partir de 1905. L'Art déco lui succède (1910-1940), comme mouvement d'architecture et de décoration de nature mondiale. Toutefois, dans le cimetière de Champfromier, les courants artistiques, n'y apparaissent qu'avec un retard de quelques décennies, avec l'art nouveau fleurissant dans les années 1920/1930, avec des croix de fer ornées de motifs floraux, y compris au dos des croix !
Voir aussi la paire des stèles des Tournier 72/73, Ducret 103, et Verchère 115.
Au début du XXe siècle, Edouard Bianchi applique aussi ses talents de sculpteur d'édifice à quelques pierres tombales du cimetière de Champfromier, dont la sienne, placée au début de l'allée centrale.
Première publication de cette page le 21 octobre 2020. Dernière mise à jour de cette page, idem.