Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Même si l'on ne s'intéresse qu'aux plans de 1833, il peut être de bon conseil de visualiser les plans dits rénovés pour 1965. En effet pour ces plans, si le fond de carte est rigoureusement celui de 1833, par contre les diverses planches y sont surchargées de traits rouges qui matérialisent les routes actuelles, ce qui apporte une grande facilité pour se repérer. En effet sur les cartes de 1833 il n'y avait aucune des routes actuelles. De plus ces nouvelles routes ont souvent été tracées en reprenant les anciens chemins sur certaines portions, mais en s'en éloignant parfois aussi de manière importante sur d'autres sections, apportant ainsi de la confusion là où l'on pourrait croire s'y retrouver facilement... Les nouvelles parcelles aussi modifiées par la nouvelle voierie, ou pour d'autres raisons, sont également retracées en rouge et renumérotées. Ces cartes, rénovées de 1965, sont donc à la même échelle que les anciennes, l'échelle 1/2500e, et adoptent la même numérotation de planche et de secteurs (A1...A4, B1...B5, etc.) qu'en 1833.
Pour de nombreuses planches l'année de révision est laissée en blanc après le millésime pré-imprimé (19..). Certaines planches portent toutefois la mention "Mise à jour pour l'année 1965", c'est le cas des planches B2, B5, C3 à C5, D2 et D4, mais l'on peut penser que le lot est homogène de l'année 1965. Rappelons que Les nouvelles routes ont parfois modifié de manière importante les parcelles et les numérotations, en particulier pour le hameau de Communal !
Pour qui s'intéresse à la toponymie, ces cartes sont à la fois une simplification et une complication. Une simplification car les lieux-dits y sont beaucoup moins nombreux (disparition de La-Fin-d'Amont à Communal, un exemple parmi tant d'autres). Avantage aussi avec la graphie qui est généralement celle actuelle (Pré-Basson au lieu de Pré Besson, ou pour le voisinage, La-Pesse qui remplace les Bouchoux, etc.). De plus chaque lieu-dit y est agréablement délimité par un trait jaune qui enserre toutes les parcelles qui relèvent aujourd'hui de ce toponyme (ce dont Champfromier n'avait pas eu la chance en 1833, contrairement à un grand nombre d'autres communes...) La complication, elle, vient évidemment de l'avantage, à savoir que de nombreux lieux-dits ont disparu. Il faut donc regarder attentivement le fond de carte pour les retrouver dans les grands toponymes ceux qui ont été englobés ! Petite complication supplémentaire, le nord a parfois changé de sens à 180°, comme pour les planches D1 (toute la partie à l'est de l'actuelle rue des Burgondes) et D7 (le Bordaz), ce qui implique que les nouvelles mentions manuscrites et les numéros de parcelles ne sont lisibles qu'à l'envers...
Signalons que ces cartes sont visibles au Cadastre attaché aux Archives de l'Ain, où on peut en acheter des photocopies couleur papier ou des copies numériques, mais elles ne sont pas consultables sur le web. D'autres cartes, dites rénovées, peuvent aussi apporter des informations récentes, comme les cartes des secteurs nouveaux AB et AC (le village) de 1965 au 1/1000e, le tableau d'assemblage TA1 (dont les sections nouvelles AB et AC sont prises en grande partie prises sur les anciennes D1 et D3) avec fond de carte IGN, un autre tableau d'assemblage TA2 (comportant les nouvelles sections modifiées ZA à XC, situées à la partie sud du territoire, avec une bonne vue d'ensemble des lieux-dits de ces sections), au 1/5000e, dit Remembrement (Loi du 9 mars 1941), enfin les quatre nouveaux secteurs détaillés ZA (nord de Monnetier), ZB (Volferine est), ZC (Communal sud) et ZD (Bordaz) au 1/2000e.
Remerciements : Cadastre de l'Ain (Louis Michel, conservateur)
Première publication de cette page, le 13 avril 2010.