Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Plans de 1833, s'y retrouver avec les 22 feuilles !

 

Rappelons que chaque section est divisée en feuille et que, pour faire simple, la section A est celle d'Evuaz (limitée au sud par une ligne en forme de chapeau de gendarme incluant Buclaloup et Haute-Crête), la section B est celle de la forêt de Champfromier (limitée au sud par les hauts des falaises depuis Giron jusqu'à Chézery), la section C est constituée de la partie Est de la Volferine (dont Monnetier) et la section D par la partie Ouest de la Volferine (dont Communal et Champfromier ancien). Les feuilles sont à peu près numérotées dans le sens des aiguilles d'une montre (et souvent aussi ce même sens pour la numérotation des parcelles à l'intérieur de chaque feuille).

Rappelons que ces cartes sont commercialisées par le Cadastre, aux Archives Départementales de Bourg-en-Bresse, et qu'elles sont aussi consultables en ligne sur le web.


Tableau d'assemblage des 22 feuilles de plan de 1833

 

Rappelons que chaque section de Champfromier est divisée en feuilles (22 au total) et que, pour faire simple, la section A est celle d'Evuaz (limitée au sud par une ligne en forme de chapeau de gendarme incluant Buclaloup et Haute-Crête), la section B est celle de la forêt de Champfromier (limitée au sud par les hauts des falaises depuis Giron jusqu'à Chézery), la section C est constituée de la partie Est de la Volferine (dont Monnetier) et la section D par la partie Ouest de la Volferine (dont Communal et Champfromier ancien). Les feuilles sont à peu près numérotées dans le sens des aiguilles d'une montre (et souvent aussi ce même sens avait été retenu pour la numérotation des parcelles de chacune des feuille).

Ces feuilles sont consultables en ligne sur Internet. Elles sont aussi en vente (versions papier ou numérisées) auprès des Archives Départementales de Bourg-en-Bresse.

S’il est connu la cote (ancienne) d'une parcelle, par exemple C 1515, alors, pour la visualiser sur le plan, il faut donc rechercher la Section C, puis la parcelle 1515 de cette section. Ci-dessous, vous découvrirez que ce numéro se trouve dans la Feuille 6 de cette section C, et qu'il faut la tourner de 90° dans le sens horaire (celui des aiguilles d'une montre, quand elle en a encore...) pour positionné le nord en haut.

 

Le Tableau d'Assemblage (TA)

Ce plan d'ensemble de la commune est correctement orienté, mais il faudra tourner la tête pour lire les indications. Il permet de mémoriser les limites des sections, et des feuilles, et surtout l'orientation des feuilles. D'un simple coup d'œil, on pourra y retrouver les anciens chemins, imaginer où passent les routes actuelles, localiser les rivières et prendre conscience de la répartition de l'habitat, en recherchant les petites maisons aquarellées en rouge.

 

Section A

Feuille A1 (Parcelles A1 à A65). Les deux routes actuelles, rive droite et rive gauche de la Semine à la Combe d'Evuaz ne figurent pas encore sur cette feuille. Huit maisons actuelles étaient déjà présentes, dont deux près de la route ouest, celle qui appartenait en 1833 à M. Jagot de Nantua (A8) en face de l’école Flamier et celle plus au nord de M. Montanier de Génissiat (A22) dite aujourd’hui Mya. Près de la route est, du nord au sud, on trouvait celle du Baron de la Chapelle (A26), dernière demeure de Gilbert Grenard, et celles des parcelles A 34, 38, 45-46, 52 et 60 appartenant à des familles Rendu, Collet et Mermet. La maison actuelle dite Vandembeusche (A64) était la demeure de François-Marie Mermet-Fantsi. Toutes les autres maisons et bâtiments présents en 1833 ont disparu tandis que l’Ecole Flamier fut construite. Signalons dans les disparitions, la forge, scierie et maison de Pierre-Joseph Mermet (A11-13) en deux ou trois bâtiments à proximité de la Semine (au nord de l’ancienne école) et d’autre part l’ensemble scierie, moulin et habitation (A 17-17bis) de Michel Mermet, encore un peu plus au nord sur la Semine. Les bâtiments du Pré Caillat (A3 et 5) ont disparu.

Feuille A2 (Parcelles A66 à 89, carte à faire pivoter de 115°) . Elle comprend d’énormes parcelles en bois, en particulier celle A66 (dont partie sur le plan A3) de 169 hectares, qui est l’ancienne Montagne de Chalam, jadis abergée aux Montangers et qui appartient encore à la commune de Montanges. La maison des Magras appartenait à Etienne Lugros (Lagros) de Macon. La ligne sinueuse qui partage une grande partie du plan matérialise la limite entre la forêt et la prairie, approximativement en suivant le chemin actuel de la Borne au Lion au Tamiset.

Feuille A3 (Parcelles A90 à 139 en partie, pivoter de 20°). Toute les maisons du bord de la Valserine vers le Saut à l’Ane ont disparu (sauf peut-être la A110 qui semble reconstruite vers l’ouest et qui appartenait au Sieur Genolin, juge de paix de Seyssel. Une scie et un moulin étaient actionnés au Saut à l’Ane (François-Joseph Tournier, A119-121).

Feuille A4 (Parcelles A135 en partie à 182, pivoter d’environ 27°). Les rares maisons du Golet des Murs, Buclaloup, la Caserne et Côte Bandier sont toutes en ruines.

 

Section B

Feuille B1 (Parcelles B1 et B2 uniquement, pivoter de 90°). Ce plan de la partie est de l’actuelle forêt de Champfromier ne se compose que de deux vastes parcelles appartenant à la commune de Champfromier, la friche du sommet du Truchet de Monnetier, et la parcelle voisine entièrement couverte de bois de sapin (B2, 343 hectares). Notons que les feuilles B1 et B2 correspondent à l’ancienne « Montagne de Monnetier », tandis que la « Montagne de Champfromier » correspondait aux feuilles B3 à B5.

Feuille B2 (Parcelles B3-143, carte à faire pivoter de 90°). Cette partie centrale de la forêt, allant des Avalanches au Châlet Cottin (non cité), est séparé de la partie Est (feuille B1) par une ligne nord-sud artificielle parfaitement rectiligne. En dehors des bâtiments, on n’y compte que 3 maisons, celle de La Bête (B29), appartenant à la commune, et deux autres granges dites de l’Auger mais à l’ouest du Sernet, l’une (B32) appartenant au sieur Jagot de Nantua, et une autre (B35) dont le propriétaire est François-Joseph Rendu, maire adjoint délégué pour Evuaz.

Feuille B3 (Parcelle B144 en partie). Cette feuille de plan ne représente qu’une fraction d’une unique parcelle (B144), un bois de sapin de 284 hectares appartenant à la commune. C’est la partie nord de l’ancienne « Montagne de Champfromier ». Elle est limitrophe de la commune de Giron dont elle n’en est séparée que par une ligne brisée de segments parfaitement rectilignes qui rappellent les conclusions d’innombrable procès entre ces deux communautés.

Feuille B4 (Parcelles B144, autre partie, à B221). Une grande partie de cette feuille du sud-ouest de l’actuelle forêt de Champfromier est composée du complément de la parcelle de bois B144 (Feuille B3). Quelques parcelles comportent des bâtiments ruraux à proximité de Giron (Les Crêtes, Crête dernière).

Feuille B5 (Parcelles 222-366). Cette feuille est celle des hauteurs qui nous dominent majestueusement lorsqu’on se rend par la route actuelle de Communal à Giron. Elle comporte essentiellement des parcelles qui, à l’époque, étaient des pâturages d’altitude. La parcelle de gauche (B222) est une longue pâture communale, séparée de Giron par une ligne droite presque nord-sud, signe que, comme pour les deux précédentes feuilles, un partage territorial avait été négocié avec Giron.

 

Section C

Feuille C1 (Parcelles C1-289, 290 en partie). Cette feuille comprend au nord la parcelle communale C1 de 118 hectares de friches et pâture des Avalanches. A l’ouest, la Volferine, qui n’est encore notée que « Rivière du Pont d’Enfer », sert de limite naturelle à cette feuille. Le sud de la carte comprend Conjocle et Moulin-Dernier, tandis que le nord-est atteint une partie du Potachet et sud-est de la carte se termine par le ruisseau du lieu-dit de Charrière.

La route de Monnetier à Conjocle suit approximativement le même tracé au départ qu’actuellement, passant devant la maison actuelle Tornare (C116) mais n'allant pas plus loin que la maison actuelle Marizi (C66/67), ou plus exactement tournant à gauche et passant derrière maison pour longer à flanc la rivière sur une courte distance, sachant que le chemin s'arrête mais qu'il se poursuivait certainement en sentier jusqu'à la marque en astérisque sur la rivière, présumé gué sur la Volferine, aujourd'hui Pont des Combettes. La route actuelle se poursuit jusqu’à la maison Piovano (C55). L’actuelle maison Monthoux n’était pas encore construite mais plus à l’ouest se trouvait une vaste double maison (C29-30) dont il ne reste plus trace (toutefois un vaste abri de jardin y a été reconstruit sur ces ruines). Plus à l'ouest encore, deux maisons existaient, l'une très en ruine près du Pont des Combettes (C2), l'autre ayant encore un mur aveugle bien en place (C8-9). Une autre maison se trouvait au-dessus de Moulin-Dernier (C94-95). Au Moulin-Dernier, François Ducret dit le Blanc, probablement en référence à la farine, a sa maison et exploite un moulin (C78) ainsi qu’une "usine" (C76).

La partie nord de la route partant du cimetière vers Moulin-Dernier n’est pas encore existante. Néanmoins plusieurs tronçons sont déjà présents, la sortie de Monnetier, et le tronçon parallèle à la rivière, entre les deux ruisseaux qui s’y jettent. La route des Avalanches manque aussi. Elle sera tracée plus tard au départ de Monnetier, en suivant la lisière ouest de la grande parcelle triangulaire C 275 appartenant à Tadet Ducret, maire de Champfromier. Si elle était tracée, cette route sortirait de cette planche pour effectuer son grand virage dans la planche C2, revenir dans cette planche C1 à travers la grande parcelle des Avalanches et arriver au sommet dans le petit renflement en haut à gauche de la carte.

Feuille C2 (Parcelles C290 en partie, 291-677). Cette feuille de plan se situe à l’est de la précédente, et comporte les lieux-dits d’anciennes fermes isolées bien connues des anciens. Du sud au nord (ordre approximatif de la numérotation), citons Les Charrières, au sud et à l’est, puis un peu plus haut le Grand Potet (Poutet, Pautet), le Potachet, le Druger et le Réret (voir aussi en C3), encore plus haut les Charmailles, la Combe Borny, Sur le Mont et enfin la Provenchère (qui, par manque de place en haut à droite de la carte, a été découpée en deux morceaux, la partie la plus au nord, C665-677, étant en encart à gauche de la planche).

Feuille C3 (Parcelles C678-867, pivoter de 90°). Après rotation, la partie Est, qui est aussi la limite communale avec l’ancienne commune de Forens, est approximativement rectiligne, suivant parallèlement le lit de la Valserine à mi-hauteur de la colline, par une ligne dont le prolongement passerait approximativement par le Roc à L’aigle et Pierre-Longue. Du nord au sud (comme approximativement pour la numérotation de cette planche), on relève les lieux-dits Grand Combet, Maison Brûlée, Plan Tordy, Maison des Fayards, Maison Dava, Côte de la Pellat et Mont-Pellat, Sur la Follia, Crosat Derrière, Crêt du Genoux, Pra Brenamichel, Les Culates, Bois des Ecretas et à nouveau le Riret, avec une maison.

Feuille C4 (Parcelles C868-988, pivoter d’environ 35° dans le sens anti-horaire). Cette planche complète la partie nord-est de Monnetier jusqu’à la Valserine. L’ancienne voie de Chézery, dite « Chemin de Champfromier à Forens » ( la Vy Chézerande), était voisine de la route actuelle, un peu plus dans les hauteurs. Les principaux lieux-dits, du nord au sud, sont ceux du Solier (seule grange ayant appartenu à l’abbaye de Chézery), de Roc à l’Aigle, de Chaudane et des Iles. Aujourd’hui très boisés, ces lieux étaient alors presque partout exploités en prés de fauche, pâtures ou terres.

Feuille C5 (Parcelles C989-1448). Cette planche en forme de losange est délimitée sur ses deux côtés sud par les deux rivières, la Volferine (alors dite Rivière de l’Enfer) et la Valserine. On n’y trouve que peu de maisons : Sarras (Serraz), Poizey (familles Courbe-Michollet) et Domplomb. A signaler que la dernière parcelle (C1448) est une friche communale de 60 hectares, entourant le Poizey, qui présente la particularité de porter trois noms différents sur le plan, au nord « La Fosse », à l’est «  la Croupière » et au sud « Néronde », avec une quatrième et unique dénomination « Crêt à la Berde » sur l’Etat des plans ! La route de Chézery n’existe évidemment pas encore. Seule est alors représenté le tortueux « Chemin de Champfromier à Forens », qui passe aussi à cet endroit plus haut que la route actuelle.

Feuille C6 (Parcelles C1449-2058, pivoter de 90°). C’est dans cette carte que l’on trouvera le hameau de Monnetier. La route qui monte aux Avalanches, n’existe pas encore, il n’y a pas encore non plus le lotissement à Sous-Massan (Massin), ni la déviation routière qui le contourne actuellement. La route directe de Champfromier à Monnetier était alors l’actuelle rue de Ménéchar, partant du vrai Pont d’Enfer (un peu plus en amont que le pont routier actuel, et passant devant l’arrière de la maison au toit à quatre pentes, dont c’était alors la façade).

Le plus important changement au niveau du Pont d’Enfer vient des cours d’eau où l’on observe qu’un canal rectiligne, du bien nommé nom L’Ecluse, se détache de la rivière (actuelle Volferine) approximativement au niveau de l’actuel barrage du Pélan, parallèlement à la rivière, avant de tourner à angle droit et de se dédoubler en deux petits bras rejoignant la rivière en amont du pont. Le second moulin (et maison C2054, appartenant à François Ducret, le Blanc) est situé de l’autre côté de la rue (de Ménéchar) et du pont, à l’angle de la rivière et de l’un des deux petits bras. Un battoir (C2051, pour déchiqueter les écorces d’arbres ou simple meule de pierre pour écraser les fibres textiles, ou utilisé par la tannerie ?), est avec le second moulin le seul autre bâtiment situé de ce côté du pont, ce battoir étant placé le long du second petit canal de la déviation.

 

Section D

Feuille D1 (Parcelles D1-258, carte à faire pivoter d’environ 113°). Cette feuille, côté Champfromier et non plus Monnetier, prolonge toutefois la précédente (C6) en aval de la Valserine et aussi en aval du pont du « Ruisseau du Pont d’Enfer », lequel n’est toujours pas dénommé Volferine ! Le plan intègre aussi la Chapelle Saint-Julien et l’église. Cette partie ne comprend alors que très peu d’habitations, l’actuelle rue des Burgondes n’étant qu’un modeste "Chemin de Monnetier à Montanges", détourné en un S pour passer par le Pont d’Enfer, alors qu’actuellement la route va tout droit et passe sur le nouveau pont. Le chemin qui accédait directement à ce pont était celui de la chapelle et de l’église, mais tracé en pointillés il ne semble déjà plus guère usité. On ne dénombre que quelques bâtiments à proximité du Pont d’Enfer, dont une scierie (C38, présumée être le bâtiment rouge en aval du pont, sans numéro lisible sur le plan). Quelques autres, dont le presbytère, entourent l’église en un lieu-dit Bachat, et au lieu-dit Pralon (actuelle Caserne).


L'actuelle rue des Burgondes, entre le Pont d'Enfer et le rond-point, peu de maisons !

Feuille D2 (Parcelles D25-469). Cette planche se situe au sud de Champfromier, à la limite communale avec Montanges, à l’ouest de la planche précédente. Secteur de terres, avec quelques prés et pâtures, l’on n’y trouve qu’une seule maison, celle de la famille Humbert à Chatey (D365). Parmi les autres lieux-dits, on remarque Pré Besson (Prébasson), L’Epineuse, Sous-les-Sanges, etc.

Feuille D3 (Parcelles D470-1321). Deux lignes rouges de repères géodésiques partent du haut de la feuille, probablement du point 866 mètres d’altitude de la carte IGN actuelle (à droite du lieu-dit Sapin). L’une des lignes arrive au clocher du village, l’autre probablement en direction du point 752 mètres de la même carte.

Cette carte porte la plupart des rues de l’ancien bourg de Champfromier et de Communal. En bas à droite de la feuille le croisement est celui du rond-point actuel de l’entrée du village. Vers le haut de la feuille, les deux bâtiments les plus à droite sont à situer en face de l’actuelle maison Prost, Rue de L’Eglise, tandis que les maisons situées au plus haut de ce côté de la feuille en partie arrachée se situent vers la Rue du Vieux Bourg (avec une voirie très modifiées). En haut à gauche est bien visible la maison du Sapin (Communal). Une rue qui part du rond-point actuel a son départ tracé vers le Pont d’Enfer, à l’opposé de la direction de Montanges. La troisième rue irait vers Giron si la route existait déjà. A cette époque elle ne menait qu’à Sous-Balme d’un côté et à la rue de l’église de l’autre. En repartant de Sous-Balme on pouvait remonter par une rue en S vers la Platière et l’actuelle rue de la Fruitière. De là une rue, aujourd’hui un sentier encore bien praticable, montait à Communal. C’était la fameuse « Vi des Chalandes », la voie qu’on dit empruntée jadis les femmes cachant les produits rapportés de la zone franche sous leurs robes, dites leurs chalandes. De Communal on pouvait se diriger au nord vers Giron par le "Chemin du Collet à Communal". Plus à l’est un autre chemin permettait de faire la jonction vers le Bordaz.

L’informatique permet aujourd’hui de superposer en semi transparence et à la même échelle (après de longs tâtonnements…) cette carte avec celle actuelle de l’IGN. On peut alors y suivre très clairement le tracé de la route nouvelle de Giron (D 48), seulement commencée vers 1923. Elle part du rond-point, et se sépare bien vite de celle allant à Sous-Balme, bifurquant à droite, un peu plus haut que celle de l’église, pour rejoindre d’abord d’autres rues au carrefour (des maisons Richerot et Decurninge). Après une large boucle inédite, elle rejoint Communal en croisant le départ de la vie des Chalandes pour arriver dans le hameau un peu plus au sud, à proximité de l’ancien four banal, puis elle traverse le hameau entre deux groupes de maisons et poursuit sa route vers Giron en passant cette fois en contrebas du Sapin.

Feuille D4 (Parcelles D1322-1469) . Cette carte représente le sud-ouest de Champfromier. Constituée essentiellement de parcelles de terres et un peu de bois blanc, ce secteur se situe aux limites communales avec Montanges au sud (une ligne rectiligne significative d’un partage négocié) et Giron à l’ouest. Une scierie (D1322) utilise le maigre filet d’eau du "ruisseau de Communal" (La Sandézanne). Presque toutes les maisons sont localisées dans la Combe du Collet. La montagne du Cruchon est couverte de bois blanc, et de pâtures. Les frères Tournier du Collet possèdent une très belle parcelle de terre et pâturages, de plus de 15 hectares !

Feuille D5 (Parcelles D1470-1683) . Continuant à tourner dans le sens des aiguilles d’une montre pour chacun des secteurs, cette planche serait celle de la route de Giron jusqu’au tunnel si elle route avait déjà existé. Le principal lieu-dit est Sous-les-Rochers, on comprend facilement pourquoi en s’y rendant ! Dans ce secteur de terre, pré et bois blancs, on ne compte que de rares maisons à la Charnaz (Charnot, D1471), Sous-les-Rochers (Pré Garaty, D1556), Pré Grevet (D1652-53, Pra Gravet), Eculates (Eculaz, D1672-72), etc.

Feuille D6 (Parcelles D1683-1857, pivoter de 90°). Même après rotation de la feuille, il n’est pas si facile de s’orienter sur cette partie du plan représentant le nord-ouest du hameau du Bordaz, carte où les principales routes actuelles ne sont pas encore tracées. Un premier repère est la limite nord-est qui suit le lit, depuis son exsurgence au bas des Avalanches, de la rivière aujourd’hui connue sous le nom de Volferine. A droite vers le bas, la maison dénommée Chandelette (D1805, actuelle maison Bordat) est un repère aisé. Dessous à droite, est celle de la Malacombe (D1809, maison Bacquet). Plus haut, perdue dans l’immense parcelle communale de la Combette-aux-Morts (D1770), dans une parcelle de friche, pâture et terre de communale de 105 hectares, se trouve un bâtiment (D1800, maison François Vallet), sans accès tracé de même que la forge et le four, nettement détachés à l’est (D 1801). Un peu plus haut encore se trouve la ferme de la Combe-Jean (D1798), avec son chemin d’accès (incomplètement représenté) traversant la grande parcelle communale. Les autres granges n’existent plus, il en est ainsi de celle du Mont-Jean (D1754-55, ruines encore visibles à droite du chemin allant vers le Pas-du-Bœuf), celle du Pré-Perret (D1772-73, encore plus près du Dière, sans plus aucune trace), celle du Dière (C1701-02, vers Giron, disparue aussi), celle des Eparchy (D1685, près du sommet du petit massif situé entre le Dière et le Sapin).

Concernant les profonds aménagements réalisés en voies de communications récentes, la superposition informatique avec semi-transparence de la carte IGN actuelle est très instructive. Encore mieux est l’observation de la feuille de mise à jour D6 du XXsiècle (année 19.. sans plus de précision), sur laquelle on observe très bien le tracé du chemin rural de Moulin-Dernier (côté ouest) et le pont sur la rivière du Pont d’Enfer (renommée Volferine). Le plus long chemin nouveau est celui le "Chemin rural dit du Pas-du-Bœuf". Il contourne la Chandelette par le nord après un lacet serré (alors que le chemin d’accès dérivait de celui du sud), puis présente une première dérivation vers le bas de Communal et une seconde au Dière vers l’arrière de ce même hameau de Communal. Du Dière, on observe surtout le tracé du chemin du Pas-du-Bœuf, passant exactement devant la maison de Mon-Jean, poursuivant vers l’est, puis revenant vers l’ouest après le fameux virage du Pas-du-Bœuf, en remontant ensuite, presque jusqu’au sommet sur cette carte.

Feuille D7 (Parcelles D1858-2272, pivoter d’environ 125°) . Bien que ni la route de Moulin-Dernier ni le cimetière actuel ne soient encore présents, lorsque l’on place le nord en haut, on reconnaît alors facilement au sud, dans le virage très resserré de la rue, l’actuelle maison de Daniel Ducret (D2245) puis l’actuelle double maison Decurninge (D2207-8) à l’intersection de cette rue montante et de la route du Bordaz, puis la patte d’oie avec, à gauche, la rue très pentue arrivant directement à l’entrée du Bordaz, et à droite la voie qui n’est plus aujourd’hui qu’un chemin peu visible qui arrivait au réservoir. Plus haut sur la carte la vaste maison Aux Rochers (D1944-47, à droite en allant vers la Chandelette) n’a même plus de ruines, tandis que les maisons de Berny (D2020-21) et de Pré Piou (D1968, actuelle maison Perrin) ont été reconstruites au siècle dernier.

 

Première publication de cette page, le 31 mars 2010. Dernière mise à jour le 19 août 2015.

 

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