Patrimoine et Histoire de Champfromier
Par Ghislain Lancel

Accueil et historique de la "carrière de plâtre" (Champfromier, Montanges, etc.)

 

La "carrière à plâtre de Prébasson" est un souvenir récent, arrivant en conclusion d'une exploitation commencée dans les années de la Révolution. Cette carrière était située sur la commune de Montanges, non loin de la route, avec un débordement sur celle de Champfromier". Elle connu durant la Révolution une exploitation sauvage, avant d'être affermée au notaire Marinet, qui aménagea les lieux, notamment avec un four construit à la Platière, mais qui n'exploita cette pierre que comme engrais. Plus tard M. Amédée Crochet, un vrai industriel, améliora la production en trois qualités allant jusqu'à un plâtre fin, et même de l'albâtre à usage des sculpteurs. L'usine fut déplacée en 1856 jusqu'à Trébillet (Montanges). Mais son fils Paul Crochet, abandonna cette production au profit des asphaltes bitumeux, qui commençèrent à revêtir les prestigieuses rues de Paris. La production repris ensuite avec Maxime Coutier, qui édifia en 1890 une troisième usine, cette fois à Pré-Basson, qui eut une quinzaine d'années de réussite jusque vers 1907, mais tourna ensuite à la ruine, avec la mort de l'associé (A. Duclos en 1911), la perte des employés tués ou du moins mobilisés par la Première Guerre Mondiale, comme pour son important forgeron François Humbert, Mort pour la France le le 8 juillet 1915). Maxime Coutier décèdera une décennie après guerre, en 1926. Toutefois les annuaires commerciaux contineront à mentionner ses Plâtrières de l'Ain à Montanges jusqu'en 1932. Les parcelles, toutes désaffectées furent ensuite vendues aux Ducret-Meunier de Champfromier. Toutefois une dernière galerie ouverte présentait des dangers. Devenue l'objectifs de nombreux chercheurs de fossiles suisses, et un lieu d'excursion pour bien des explorateurs en herbe du pays, son entrée fut obstruée le 19 septembre 2011. De nos jours, il est difficile au promeneur, sauf à reconnaître une pierre particulièrement blanche que son pied aurait heurtée, de s'imaginer qu'en ces lieux fut une carrière produisant pour partie un plâtre de qualité, et même de l'albâtre dont des sculpteurs habiles furent primés aux expositions universelles !

Carrière de pierre à plâtre, localisation et géologie

 

I- Exploitation sauvage de la carrière de Champfromier, puis amodiations (depuis l'an V)

1796-1806 La carrière de Chatey, à Champfromier (1796-1806), amodiation à Antoine Panet (1797) puis à Pierre Ducrest (1806)

 

II - André-Marie Marinet et héritiers (1813-1849)

1813-1849. André-Marie Marinet et héritiers (1813-1849) [En préparation]

 

III - Amédée Crochet (1849-1872)

Exploitation de la carrière par Amédée Crochet (1849-1872) et par son fils Paul dans les derniers temps, avant de laisser la carrière à l'abandon, se tournant vers l'asphalte [En préparation]

Bénitier en albâtre (1855)

Ventes par expropriations (1863, 1872) [En préparation]

 

IV - Maxime Coutier (1889-Première Guerre mondiale)

Reprise de l'exploitation par Maxime Coutier (1889-...) [En préparation]

Livre des comptes du forgeron (1906-09)

Interview de Gabriel Coutier (1993)

Devinette 25

 

Publication : Ghislain Lancel (Dossier inédit, pour une très grande partie)

Première publication le 2012. Restructuration complète, 2024