Le village englouti d'Essertoux (Cliché G. Lancel, 7 juin 2012)
| Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Parmi les projets de barrage de Génissiat, celui de deux petits barrages en amont et en aval des prestigieuses Pertes du Rhône, préservant celles-ci, ne fut malheureusement pas retenu. Un unique et gros barrage fut construit, apportant la lumière et les emplois à Bellegarde et dans sa région. Au fil des années, ce barrage, et d'autres sur le cours du Rhône, retiennent et accumulent les sédiments. Il est donc nécessaire d'éliminer régulièrement ces boues. Un abaissement du niveau provoque dans les lits étroits une mise sous pression qui joue ce rôle (de même que l'eau des "chasses" d'eau des wc, s'accélère en entrainant les matières dans le passage étroit de l'écoulement). L'année 2012 a vu la dix-neuvième chasse, à priori la dernière avant un autre procédé d'extraction (les boues tuent tous les poissons).
Il était donc exceptionnel de pouvoir observer le lit du Rhône, non pas comme à l'origine avec l'espoir de revoir les Pertes du Rhône, mais avec un niveau suff isamment bas pour que l'on puisse revoir l'espace de quelques jours les ruines du village englouti d'Essertoux, les bases des vieux ponts de Grésin et de Lucey (Coupy), l'entrée de la grotte archéologique de la Bressane, le socle des anciennes usines électriques de Coupy (Bellegarde) et d'Eloise. Accessoirement, on peut aussi y trouver des écrevisses, et profiter des odeurs des embruns de bord de mer avec les moules zébrées...
A voir l'excellent montage de Roger Fillion, réalisé après deux sorties, et avec des photos d'autrefois (Voir le PPS)
Crédit photographique : Ghislain Lancel (07/06/12).
Dernière mise à jour de cette page, le 7 juin 2012.