Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Peu après le terrible incendie de Montanges (10 août 1861) commença une épidémie qui dura plusieurs semaines, dans les villages de Montanges et Champfromier. Sous le prétexte de ne pas "effrayer les populations", le journal L'Abeille n'en avait pas fait écho. Mais un concurrent s'étant attristé sur le sort des infortunés habitants, L'Abeille réagit en citant les interventions du sous-préfet qui a envoyé à plusireurs reprises le "docteur des épidémies de l'arrondissement" et, revenant sur l'incendie, a demandé à MM. les maires et curés d'assurer le "transport immédiat et gratuit au chef-lieu de canton de tous les secours en nature qui auront été recueillis", avec "indication du volume et du poids total", à charge ensuite des décisions à prendre par le préfet : "j'aviserai aux mesures à prendre pour envoyer lesdits objets à destination"...
Les statistiques des décès de Champfromier confirment qu'une épidémie a causé la mort de près d'une trentaine d'individus de plus que la moyenne des décès (56 décès en 1861, alors que la moyenne des 10 années précédentes et suivantes est de 27 morts par an). Plus préciséments, on relève, pour cette année 1861 à Champfromier, 2 morts en juin, 6 en juillet, 17 en août (dont 9 entre le 20 et le 31 août), 9 en septembre, 9 en octobre, 3 en novembre et 3 en décembre.
Publication : Ghislain Lancel. Remerciements : Michel Blanc.
Première publication, le 20 mai 2020. Dernière mise à jour de cette page, idem.