Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Glossaire géologique

 

Tithonien (-140 ±4 à -130 ±4 millions d’années)

De Tithon, époux d’Eos (Aurore dans la mythologie grecque), parce que les couches annoncent le Crétacé. Depuis 1990, le Tithonien remplace le Kimméridgien supérieur (sensu anglico) et le Portlandien. Jurassique supérieur depuis 1990.

 

Portlandien (-140 ±4 à -130 ±4 millions données)

Remplacé par le Thitonien depuis 1990. Étage le plus récent du Jurassique supérieur. C'est A. Brongniart (1829) qui propose le terme de Portlandien pour désigner les calcaires et grès de l'île de Portland (Dorset, G.-B.) ; A. d’Orbigny (1850) définit l‘étage portlandien, puis W. J. Arkell (1946-1947) en donne l’interprètation actuelle : le Portlandien correspond aux couches comprises entre la faune Kimméridgienne à Aulacostephanus (ammonites) et la limite du Jurassique et du Crétacé.

 

Kimméridgien (-155,7 ±4 à -150,8 ±4 millions données)

Le Kimméridgien est le deuxième étage stratigraphique du Jurassique supérieur (Malm). Il tire son nom des marnes noires de Kimmeridge-Clay (Dorset, Angleterre), sur les côtes de la Manche, au bord d‘une falaise de schiste datant du Jurassique supérieur.

 

Oxfordien (-161,2 ±4 à 155, 7 ±4 millions données)

L'Oxfordien est le premier étage stratigraphique du Jurassique supérieur (Malm). L'Oxfordien doit son nom à la ville d'Oxford, près de Peterborough (Angleterre).

 

Urgonien (- 117 à -106 millions données)

Le calcaire urgonien est un calcaire abondant dans les chaines préalpines (Vercors, massif de la Chartreuse, Bauges, etc.) et le Sud-est de la France. Il est caractérisé par sa teinte très claire, blanche et à sa pureté en carbonate de calcium. Sa solidité et sa couleur blanche en font une pierre très employée dans le bâtiment. Son nom provient de la commune d’Orgon (Bouches-du-Rhône). Ce faciès rocheux est dû à son mode de formation : il s’agit d‘une roche sédimentaire créée par le dépôt de barrière corallienne, au fond d‘une mer peu profonde et dans climat tropical. Les animaux (rudistes, orbitolines) et plantes se trouvant dans cet océan sédimentèrent il y a 115 millions d'années (âge barrémien-aptien, crétacé inférieur) et formèrent ce récif calcaire appelé Urgonien. Suite à la compression et au soulèvement des Pyrénées puis des Alpes, la mer se referma. La tectonique des plaques jouant, ce calcaire se retrouva dans des massifs montagneux, et affleure actuellement à l'air libre.

 

 

Remerciements :Thierry Tournier

Première publication le 13 novembre 2010. Dernière mise à jour de cette page, idem.

 

<< Retour : Spéléo, accueil