Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Latitude· N 46°12 ’28.40" - Longitude· E 05°47’54.38"
Altitude :· 1075 mètres.
1500m. de développement, -103m. de dénivelé.
Situation géologique de l’entrée : Kimméridgien
Située à la base de la falaise du Pas du Bœuf, le vaste et périlleux pierrier se trouvant sous l'entrée de la grotte (notée "Grte" sur la carte IGN) est accessible par le chemin forestier qui part du hameau du Bordaz pour rejoindre Giron.
Ce "trou à renard" qui comporte d'entrée un violant courant d’air a été désobstrué par le Spéléo Club de Lyon au début des années 70. Il mène après un parcours sportif de plus d’un kilomètre et après de sévères étroitures à un ruisseau souterrain se dirigeant directement vers la galerie des Conduits de la Trouillette.
Les explorations ont été reprises par le SCMJ CB, notamment par des escalades dans la partie active de la grotte. Plusieurs possibilités de continuation, dont un passage de siphon, pourraient aboutir à des explorations intéressantes, mais la difficulté d’accès a, jusqu’à aujourd’hui, découragé bon nombres d’explorateurs...
La spécificité de cette grotte se voit dès que l’on franchit le porche d’entrée : un ramping d’une dizaine de mètres nous mène à un méandre étroit ponctué d’étroitures…
Ce méandre en recoupe un second de proportion plus confortable. Son amont se poursuit par une succession de puits remontants, arrêt sur rien, alors que l’aval bute sur un éboulis et un bouchon de glaise où seul le ruisseau peut s’infiltrer. Une escalade très étroite permet de retrouver le méandre et de se retrouver à la base d’une énorme cheminée d’une dizaine de mètres de diamètre et d’une cinquantaine de mètres de haut. Des ossements ont été retrouvés à la base de ce puits. Un boyau d’une quinzaine de mètres nous mène enfin vers la suite du méandre, un peu plus confortable et actif. Avant de rejoindre la suite du méandre nous laissons sur notre droite une deuxième cheminée de proportion équivalente à la première.
Retournant dans le méandre actif, de dimension correcte il nous mène sans trop de difficultés à la salle terminale (-103m), non sans laisser sur notre gauche deux arrivées d’eau en siphons. On passe à la base d’une série de puits remontants. Le ruisseau s’infiltre au travers d’un colmatage de blocs et de boue sans beaucoup d’espoirs de continuation ; le courant d’air qui parcours la cavité semble se perdre plus en amont dans les puits remontants. D’importants travaux de désobstruction pourraient permettre de suivre le cheminement principal du cours d’eau. ll faut noter que cette salle terminale, contrairement au méandre actif, est tapissée de boue, ce qui laisse penser qu’elle doit se mettre en charge lors des crues.
La Galerie des Conduits de l’exsurgence de la Trouillette se trouve à seulement deux cent mètres de distance et quatre-vingt-dix mètres de dénivelé. Une escalade dans les puits remontants situés dans l’actif, ou une plongée dans les deux affluents, pourraient promettre de belles découvertes…
Remerciements : Thierry Tournier
Première publication le 28 décembre 2010. Dernière mise à jour de cette page, idem.