Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Après avoir été nommé adjoint d'une fin de mandat sans maire, Jean-François Seigne-Martin est récompensé de ses efforts en étant nommé maire de Champfromier dans les derniers jours de 1807. Mais il démissionnera en janvier 1811.
Le préfet, nomme Jean-François Seigne-Martin, maire, et Jean-Roland Tournier, adjoint, avec entrée en exercice au premier janvier 1808 [RD07, f° 55v (Empire Français, Bourg le 20/12/1807)]. De fait le nouveau maire prête serment et signe au premier janvier.
Monsieur Tournier, adjoint, démissionnera et sera remplacé le 29 octobre 1810 par Ducret Nicolas, propriétaire, qui est installé et signe [RD07, f° 61v].
Jean-François Seigne-Martin, maire, ayant démissionné à son tour, son successeur est désigné le 16 janvier 1811 [RD07, f° 61v].
En 1808, de nombreux mariages rédigés par le maire, ont systématiquement les 4 mêmes témoins, présumés ses conseillers municipaux : Sr Claude-Charles Bornet [2363], 53 ans, huissier public ; Joseph Ducrest [2584], 48 ans ; Pierre-Joseph Ducrest [2736], 44 ans ; Louis-Rolland Ducrest [3015], 37 ans, ces trois derniers cultivateurs.
En 1809, les premier et dernier sont remplacés par Jean-Baptiste Couttier [2927], 40 ans ; Martin Tavernier [2192], 61 ans.
Jean-François Seigne-Martin (1759-1835) [CI-2567] est le fils aîné de Joseph Seigne-Martin et de Françoise Ducret (cultivateurs en l'une des maisons du Potachet en 1774 et 1781). Il épouse Marie-Anne Ducret-Prince en 1779, dont postérité.
Durant les trois années pleines de son mandat (1808-1810), après avoir été adjoint durant huit mois du maire précédent, ou plus exactement faisant fonction de maire, il sera lui aussi en charge de préoccupations avec le presbytère à racheter (moyennant la prévision d'une coupe extraordinaire de 1600 pieds de sapins du canton de réserve) et à restaurer, le desservant à loger, la voûte de l'église qui menace ruine (et une cloche à racheter), et enfin avec le cimetière dont deux des quatre murs sont encore à refaire. Sans ressource pour effectuer ces rachat et travaux, il décide d'amodier (mettre en location privée) plusieurs fonds communaux (Chaténanffon, Sous le Champt Chainay, Chez les Valet, Naizellet ou Champt-Courbet, Champt Naverot et Buclaloup). Parmi les autres mesures, signalons la séparation des pâturages incompatibles entre les vaches et les brebis qui partageaient les mêmes communaux, ou encore l'autorisation d'une union suivant le décret impérial du mariage des militaires... Il démissionne le 29 octobre 1810
Publication : Ghislain LANCEL. Sources : AC Champfromier, RD 07.
Première édition de cette page, le 24 avril 2014. Dernière mise à jour, idem.