Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Curieusement le dernier mandat du précédent maire ne dura que moins d'un an. Fin octobre 1881, c'est Alphonse Courbe-Michollet, ancien conseiller (de 1874) et tout nouvellement élu conseiller municipal et adjoint en janvier 1881 qui est élu nouveau maire de Champfromier.
En vertu de l'arrêté préfectoral du 21 octobre 1881, il est procédé à l'élection d'un maire. Courbe-Michollet ayant obtenu 7 voix (et Coutier Roland 4 voix) est élu maire à la majorité absolue [RD12, f° 19 (30/10/1881)].
Après une séance annulée sans délibérer le 13 novembre, la semaine suivante un adjoint est élu, Tavernier (Jean, 8 voix sur 8), et un nouveau secrétaire (si ce n'est pas que celui de cette séance), Grenard. [RD12, f° 20 (13/11/1881)].
Elections les 4 et 11 mai 1884, installations le 18 mai [RD12, f° 41 (18/05/1884)].
Dans l'ordre alphabétique, liste des 12 conseillers (5 nouveaux, par rapport à janvier 1881 : Coudurier, Ducret-Charrière César, Ducret Emile, Ducret-Mermettes Joseph , Tournier, au lieu de Ducret-Butte François, Ducret Jean, Ducret-Lyset Joseph maire, Ducret Jules, Vallet Emile), Berrod Jules menuisier, Coudurier François [CI-5588 (il démissionnera le 24/10/1886 (f° 82))], Courbe-Michollet Alphonse, Coutier Roland buraliste, Ducret-Charrière César [CI-6060], Ducret Emile [5767] charpentier, Ducret-des-Mermettes Joseph [5009], Grenard Cyrille, Nicollet Jules, Rendu Achylle, Tavernier Jean, Tournier Jean-Cécile charron [(Jean-Marie) 5603].
Sitôt installés, les conseillers élisent leur maire, Alphonse Courbe-Michollet, réélu avec la totalité des 12 suffrages, le premier adjoint, Jean Tavernier, et l'adjoint spécial d'Evuaz, Cyrille Grenard, tous deux élus avec la totalité des suffrages, ainsi que deux délégués au Bureau de Bienfaisance, Jean Tavernier et Joseph Ducret-Mermettes, eux aussi élus avec la totalité des suffrages.
Elections les 6 et 13 mai 1888, installations le 20 mai [RD12, f° 100-100v (20/05/1884)].
Dans l'ordre alphabétique, liste des 12 conseillers (5 nouveaux : Coutier Maxime, Ducret-But François (il revient), Ducret Marius, Dujoux Jules et Guichon Auguste, au lieu de Berrod Jules, Coudurier François qui avait démissionné, Coutier Roland, Ducret-des-Mermettes Joseph, Rendu Achille), Courbe-Michollet Alphonse, Coutier Maxime [CI-6136 (Fabriquant de plâtre)], Ducret-Charrière César, Ducret Emile, Ducret-But François [5481], Ducret Marius [6207 (cordonnier)], Dujoux Jules [5961], Grenard Cyrille, Guichon Auguste [6284], Nicollet Jules, Tavernier Jean, Tournier Jean [5603].
Sitôt installés, les conseillers élisent leur maire, Alphonse Courbe-Michollet, réélu une nouvelle fois (mais avec 11 voix sur 12 suffrages), le premier adjoint, Jean Tavernier (réélu avec toutes les voix sauf une à Emile Ducret), et l'adjoint spécial d'Evuaz, Cyrille Grenard, réélu à la totalité des suffrages (mais Vuillermoz Delphin, né aux Bouchoux, sera installé pour Evuaz, suite au décès du titulaire [RD12, f° 161 (20/03/1892)]).
Un peu plus tard sont désignés les délégués aux commissions administratives du Bureau de Bienfaisance et les membres de la commission scolaire [RD12, f° 101v (03/06/1884)].
Ildefonse François dit Alphonse Courbe-Michollet [CI-5646] (1841-1912), est dit né à Sur la Serraz, mais demeura toute sa vie au Poisey, cultivateur-exploitant. Fils de Nicolas et de Marie-Françoise Chaboux, il épouse Marie Céline Philomène Tournier-Mermillon en 1871. Leur fils François mourra pour la France en 1916.
Curieusement les registres de délibérations ne font pas état des faits les plus marquants de ses dix années de mandats, l'inauguration de la Mairie-Ecole-Télégraphe le 2 juin 1889 et la réception la même année de l'école de la Combe d'Evuaz (future Ecole Flamier), le 11 novembre 1889. Le premier bâtiment est encore actuellement la Mairie-école (le presbytère ne récupérant l'emplacement libéré par l'ancienne école de garçons et salle de mairie construits en 1842 que quelques années plus tard). Quant à l'école d'Evuaz, elle fut en activité jusqu'en 1952, et ne commença que discrètement, l'institutrice (Elina Durafour), méfiante envers l'école laïque et opposée à cette construction, refusant de s'y installer !
Il serait trop long d'énumérer les autres actions de ce maire, tant elles sont nombreuses, allant du financement de fosses pour inhumer des indigents à la création d'un bureau de poste, en passant par la rénovation du Pont du Dragon (ou du Druger !), la construction d'un clocher plus élancé, la gestion des chemins, des bacs et des urinoirs, les pompiers et des frais d'accouchement !
Il ne sera plus ni maire ni même conseiller aux élections de 1892, et neuf conseillers changeront, dont les deux adjoints.
Publication : Ghislain LANCEL. Sources : AC Champfromier, RD12. Crédit photographique : Daniel Jeanneret (Ecole Flamier, 15 juillet 1986) et Ghislain Lancel (Mairie, 11 novembre 2008).
Première édition de cette page, le 24 février 2016. Dernière mise à jour, idem.