| Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Adjoint de Jules Berrod, Maxime Coutier lui succède comme maire le 30 octobre 1892 après que Berrod ait démissionné cinq mois après son élection, et que le préfet ait accepté sa démission ! Maxime Coutier est élu au premier tour avec 9 voix sur 11 et est installé immédiatement. Antonin Evrard, est élu adjoint avec 6 voix contre 5 au second tour [RD13, f° 2-2v].
Le 7 juillet 1795, furent élus 3 conseillers, installés le 14 juillet, MM. Reygrobellet Jean, Courbe-Michollet Alphonse et Mermet Edouard (et donc en remplacement de Berrod Jules, Driset Joseph et Guichon Aman). Et suite à la démission de M. Guichon, Grenard Clovis est élu adjoint spécial à Evuaz [RD13, f° 34v (14/07/1895)].
Dans l'ordre alphabétique, la liste des 12 conseillers devient donc : Courbe-Michollet Alphonse [CI-5646 (avant dernier maire)], Coutier Maxime, Ducret Claude-César [6271], Ducret Emile [5767], Ducret-Chevron Jean [6083], Ducret Joseph [5900], Evrard Antonin [6216], Grenard Clovis [6145], Mermet Edouard [6014 (Pierre-Edouard)], Reygrobellet Jean [6026 (Jean-Marie)], Tournier Alfred [6134], Tournier Jean [5603].
Suite aux "opérations du 3 mai 1896", sont installés le 17 mai 1896, les conseillers élus suivants : MM Coutier Maxime, Evrard Antonin, Ducret-Pochy Félix, Tournier François-Auguste, Ducret Emile, Bornet Jules, Tournier Alfred, Tournier Jean, Ducret-Chevron Jean, Ducret Joseph, Mermet Edouard et Rendu Achille [RD13, f° 48v (17/05/1896)].
On remarque donc la présence de 4 nouveaux : Bornet Jules [6135 (Jules-Marie)], Ducret-Pochy Félix, Rendu Achille, Tournier François-Auguste au lieu de Courbe-Michollet, Ducret Claude-César, Grenard Clovis et Reygrobellet Jean.
Dans l'ordre alphabétique, la liste des 12 conseillers devient donc : Bornet Jules [6135 (Jules-Marie)], Coutier Maxime [6136], Ducret Emile [5767], Ducret-Pochy Félix [6192 (mais Chevron...) ou 5765], Ducret-Chevron Jean [6083], Ducret Joseph [5900], Evrard Antonin [6216], Mermet Edouard [6014], Rendu Achille [(39) Molunes], Tournier Alfred [6134], Tournier François-Auguste [6141], Tournier Jean [5603].
Sont ensuite élus le maire, Maxime Coutier, réélu à l'unanimité des voix sauf un blanc, l'adjoint Evrard Antonin, aussi unanimité des voix sauf un blanc, et adjoint spécial pour Evuaz, Mermet Edouard (10 voix).
La presse publie un long article, signé "Un Electeur", qui rapporte que la liste complète de M. Maxime Coutier, maire sortant, est passée au premier tour et à une grande majorité, les électeurs marquant ainsi leur attachement à la République. Pour fêter ce succès, un sapin est planté dans la cour de la mairie. Suivent ensuite les longues listes des réalisations du mandat précédent et de celles prévues au nouveau mandat [L'Abeille, du 31/05/1896].
Elections municipales les 6 et 13 mai 1900, installés le 20 mai [RD13, f° 101v (20/05/1900)].
Les 6 nouveaux sont : Ducret Victor négociant (scierie), Coutier Félix, Genolin François, Tournier Eugène, Ducret Cyrille négociant (scierie) et Ducret Marius cordonnier, au lieu de Bornet Jules, Ducret-Pochy Félix, Ducret-Chevron Jean, Ducret Joseph, Tournier François-Auguste et Tournier Jean.
Dans l'ordre alphabétique, la liste des 12 conseillers est : Coutier Félix [6364], Coutier Maxime [6136], Ducret Cyrille [6596], Ducret Emile [5767 (menuisier)], Ducret Marius [6207 (cordonnier)], Ducret Victor [6515], Evrard Jules-Antonin [6216], Genolin François [6022], Mermet Edouard [6014], Rendu Achille [(39) Molunes], Tournier Alfred [6134], Tournier Eugène [6465].
Sitôt l'installation, les conseillers élisent pour maire, Maxime Coutier (réélu à l'unanimité), adjoint Evrard Jules-Antonin (réélu avec 11 voix) et adjoint spécial pour Evuaz Edouard Mermet (réélu à l'unanimité) [RD13, f° 102-102v (20/05/1900)].
Maxime Coutier [CI-6136] (1856-1926), fabricant de plâtre, est fils de Roland (lui-même fils de Claude-Marie Coutier, ancien maire) et de Antoinette Grosfilley. Il épouse Delphine Bertrand à Montanges en 1894.
En tant que maire son énergie de chef d'entreprise s'exprime par de multiples développements communaux. On pourra retenir ses nombreux aménagements de chemins (en particulier vers Evuaz), pont, lavoirs et bacs, fontaines et conduites d'eau, projet de barrage au Pélan, projet d'usine hydroélectrique sur la Valserine, projet de nouveau cimetière, construction de la fromagerie de Monnetier, subventions au diverses fromageries et porcheries, gestion des pompiers, de la poste, horloge, installation d'une (troisième et plus grosse) cloche en 1899 (avec pour marraine, Delphine, son épouse), boîte à lettres, téléphone à Evuaz en 1905, aide aux indigents, cours pour adultes, subvention à la société de secours La Famille, etc.
Le plus vaste projet qu'il ait encouragé dès 1899 est toutefois celui du tramway Bellegarde-Chézery. La construction de la future usine électrique (de Sous-Roche) nécessaire à l'électrification du tram, l'amena à abandonner son projet personnel d'usine électrique sur la Volferine (lieu-dit la Gouille-Ronde) avec liaison électrique jusqu'à son usine de plâtre à Montanges. Cet abandon se fit au regard des avantages promis par M. Bergeron, concessionnaire de la ligne de tramway, en particulier pour les commerces et usines, ainsi que par les modifications avantageuses dans le tracé primitif (février 1903).
Après avoir tant fait pour la commune, bien qu'encore élu en mai 1904, à cette date il n'arrive plus qu'en neuvième position (sur les dix voix du secteur de Champfromier...) Sans surprise, il n'est donc pas réélu maire et on ne voit plus sa signature par la suite, pas même en regard de son nom dans le tableau d'installation de conseiller... Triste fin de mandat, d'autant plus qu'à titre personnel, sa Société Plâtrières de l’Ain à Montanges sera mise en vente en avril 1907.
Publication : Ghislain LANCEL. Sources : AC Champfromier, RD13.
Première édition de cette page, le 17 octobre 2012. Dernière mise à jour, idem.