La pierre christique

Il est une curieuse pierre, gravée sur un rocher plat, dans les environs immédiats de l'ancienne ferme de Buclaloup, à la Combe d'Evuaz. Ce monogramme christique fut découvert (ou redécouvert) dans les années 1950 par un photographe animalier.

A la manière d'un sceau, la gravure se compose d'une croix et du monogramme christique IHS disposés dans un petit cercle. A l'extérieur, deux rameaux (d'olivier ?), symétriques, ont leurs tiges courbées qui se réunissent pour donner l'illusion d'un grand cercle (pointu en bas, là où les bases des tiges se croisent) dont le diamètre est d'environ 50 cm. Ces tiges servent de support aux feuilles, opposées, gravées de part et d'autre.

Cette énigmatique pierre a été pour un temps associée aux messes clandestines célébrées par les prêtres réfractaires durant la Révolution. Mais il serait étonnant que n'aient pas alors été utilisés les biens plus discrets souterrains secrets de la toute proche ferme de Buclaloup ! Marie-Claude Vandembeusche, auteur du livre sur La Combe d'Evuaz (voir p. 71), où se trouve cette pierre, opte aussi pour une autre hypothèse, celle d'un repère des membres de la confrérie du Saint-Sacrement, dont les cérémonies prévoyaient de tenir un cierge allumé, ce qui se justifieraient par la présence d'un creux circulaire dans la pierre pour y placer une bougie et les souvenirs de Solange Pillard qui avait elle-même participé à l'une de ces processions.

C'est volontairement que ne sont pas données plus de précision sur l'emplacement de cette pierre, qui n'est aucunement protégée. Si vous la trouvez, n'oubliez pas de la recouvrir discrètement de feuilles après votre visite.

Une visite en 2011 a montré une pierre salie, bien plus moussue, à peine lisible.

Crédit photographique : Ghislain Lancel (26 octobre 2002).

Première parution le 5 mars 2008. Dernière mise à jour de cette page, le 17 juillet 2011.