Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Bunias orientalis (suite)

Après les trois journées d'action civique menées en juin 2010 (Voir le CR), le test d'arrachage de la bunias prévu sur trois années se poursuit en 2011.

Séance du 12 mai 2011

 


Les bénévoles ont reçu le renfort d'une stagiaire du Conservatoire National Alpin

Printemps en avance, cette année la première journée d'arrachage de la bunias s'est déroulée avec un mois d'avance, le 12 mai 2011 (au lieu du 11 juin !)

Les bénévoles ont reçu un soutien bien agréable en la personne de Eléonore Terrin. Eléonore, en Master 2, est stagiaire "Observatoire des espèces végétales invasives dans le département de l'Ain" au Conservatoire Botanique National Alpin (Gap) en collaboration avec le Conseil Général de l'Ain. Elle n'a pas hésité à venir spécialement de Bourg-en-Bresse pour effectuer des "bilans stationnels" de Bunias orientalis sur la commune de Champfromier. Elle a aussi effectué le relevé de deux pieds de Berce du Caucase, "espèce invasive impactant la biodiversité et posant de graves problèmes de santé". Bien que le bunias ne soit pas dans l'Ain, uniquement présent dans la vallée de la Valserine (pour complément, on peux consulter la carte des données du CBNA), j'ai pu cependant observer, poursuit Eléonore, qu'à Champfromier l'espèce forme de grands peuplements monospécifiques en particulier en bordure de certaines voies de communication et des chemins dont les talus ont été remués il y a quelques années mais aussi dans les prairies alentours où la biodiversité est importante. Cette espèce invasive est donc émergente dans le département de l'Ain..

A Champfromier, le temps très sec a empêché un arrachage avec une bonne longueur de racine. Deux zones ont été traitées, les mêmes que lors de la première séance de l'année dernière (sortie du Bordaz et bas de la Côte de la Pierre à Monnetier). Il y a quinze jours la plante semblait en recul mais en deux semaines l'impression s'est inversée... En quantité, et donc en nombre de pieds, l'arrachage a finalement été d'une masse inférieure, ce qui est encourageant. On a toutefois noté des disparités, par exemple beaucoup moins de pieds à droite au Bordaz où elle était assez dense l'an dernier, mais davantage de pieds isolés (propagés par le vent d'Est ?) à gauche de la route (une cinquantaine de pieds au lieu d'une quinzaine)...

Plusieurs contacts nous ont signalé des particuliers ayant nettoyé leur parcelle, ou celle des voisins..., ce sont évidemment de très bonnes initiatives, à poursuivre, car le printemps n'est pas terminé...

Par contre, il est aussi évident qu'une implication municipale serait souhaitable...

Une seconde séance d'arrachage civique est envisagée pour un prochain samedi.


Après l'effort, le réconfort... (et la poursuite des synthèses)

Et après ?

La venue précoce du printemps a eu pour conséquence une coupe des foins avancée. Fin juin 2011, sans guère d'efforts autres que quelques pieds arrachés en passant au Bordaz, on ne voit pratiquement plus de bunias sur la zone traitée aux abords de Monnetier ni au Bordaz, ni même à l'entrée du village. On note toutefois une réaction de la plante. Sur les pieds coupés à mi hauteur les nouvelles fleurs se développent sur des tiges très courtes, parfois moins de 20 centimètres !

 

Crédit photographique : Ghislain Lancel (12/05/2011).

Première parution le 12 mai 2011. Dernière mise à jour de cette page, le 28 juin 2011.

 

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