Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
On se souvient que le 7 novembre1849 Marie-Jean-Claude-Henri Durand, héritier Marinet, avait vendu à Amédée Crochet la carrière de Montanges-Champfromier, desormais désignée comme Domaine des Carres (Quarts). Il semble bien que 14 ans plus tard le vendeur, désormais conseiller à la Cour impériale de Lyon, n'ai pas été payé puisqu'il est à l'origine de la mise en vente qui suit, le 5 juin 1863. Mais, celle-ci fut d'abord reportée en juillet puis abandonnée, réactivée le 12 octobre 1872, acquise par Paul Crochet, fils dudit Amédée, qui avait surenchéri à 14.120 francs, annulée pour cause de dénonciation de cette surenchère, et finalement prévue pour une dernière mise en vente le vendredi 8 novembre 1772, à la mise à prix de 14.120 francs [L'Abeille, du 20/10/1872, p. 4].
Vente par expropriation forcée (adjudication du 5 juin 1863 à Nantua), à la requête de M. Marie-Jean-Claude-Henri Durand, conseiller à la Cour impériale de Lyon, au préjudice du sieur Amédée Crochet (66 ans) propriétaire à Châtillon-de-Michailles, de la carrière de plâtre des "Carres" à Montanges (mise à prix 10.000 fr), et d'une parcelle à Champfromier (100 fr). Etude de Me Passerat, notaire à Nantua.
Le lot le plus significatif est le premier, situé à Montanges, un corps de domaine dit des Carres, d'un seul tenant, d'une superficie de 13 ha 59 a 90 ca, contenant une belle carrière à plâtre, l'emplacement de fourneaux et d'une maison dite platrière démolis (C 1380), une écluse de détournement des eaux du Naz (la Sandézanne), un fenil en ruine (C 1382), un chemin pour exploiter la carrière, et une maison en pierre au centre du domaine, les Carres [Les Quarts (C 1376)]. A Champfromier, les parcelles vendues sont limitrophes de Montanges et touchant à la Sandézanne, la grande parcelle [D422 (Vers le Nant)] faisant face à la parcelle communale de Champfromier du lieu-dit Les Sanges et à la petite parcelle [D394 bis], prolongeant celle communale.
On remarquera la description de la maison centrale [Les Quarts], couverte en tavaillons, et les divers lieux-dits citée (Les Quarts, soit Fontaine Guillot, etc.)
Après le procès-verbal du 17 mars 1863, et la dénonciation au bureau des hypothèques par M. Jean Marie Claude Durand, conseiller à la Cour impériale de Lyon, les biens à Montanges et Champfromier (la carrière de plâtre et des terrains voisins) du Sieur Amedée Crochet, propriétaire demeurant à Châtillon de Michaille, avaient été saisis pour une première mise en vente le 5 juin 1863. Mais le Sieur Crochet en avait obtenu un report au 31 juillet, date à laquelle la vente n'avait pourtant pas eu lieu. Le demandeur, désormais à la retraite, c'est son avoué qui reprend l'affaire et une nouvelle vente, toujours avec expropriation forcée, est prévue pour le 12 octobre 1872.
Cette adjudication avait peu monté, étant remportée, croyait-on, par M. Jean Marie Maurier, propriétaire à Montanges, pour la somme de 12.100 francs. Mais par acte au greffe du même jour 12 octobre 1872, M. Paul Crochet, fils d'Amédée, négociant demeurant au Tacon, commune de Châtillon en Michaille, avait surenchéri à 14.120 francs, surenchère ensuite dénoncée. Une troisième mise en vente s'imposait...
Après la surcenchère au greffe dénoncée, une nouvelle vente est prévue pour le vendredi 8 novembre 1772, à la mise à prix de 14.120 francs. Seul change dans la publication par l'Abeille, la fin du texte qui relate les suite de la précédente mise en vente (ci-dessous).
C'est Paul qui remporta la dernière enchère. La carrière restait dans la famille.
Publication : Ghislain Lancel. Source : L'Abeille (16/05/1863, p. 3 ; 29/09/1872, p. 4 et 20/10/1872, p. 4). Remerciements : Michel Blanc (Relevés dans l'Abeille).
Première publication le 25 juin 2024. Dernière mise à jour de cette page, idem.