Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Recensement de 1886

 

Observations et récapitulatifs du document

En attendant la construction de la nouvelle marie-école-poste (Rue des Burgondes), ce recensement est le dernier à comporter la mention de l'ancien Chef-lieu en tant que quartier pour désigner la Rue de l'église (et celles de la Fruitière et du Vieux-Bourg). Le recensement suivant (celui de 1891) le remplacera par le quartier de "Champfromier le Bas ou Bachat", celui de "Champfromier le Haut" (rue de la Fruitière) étant apparu dès 1872, mais sans constance. Le présent recensement est signé du maire, (Alphonse) Courbe-Michollet, en date du 30 juin 1886. Mais les relevés datent du mois précédent puisque Léonie Laguin, âgée d'un jour, est née le 30 mai 1886 (et que Emma Mermet, 4 jours, est née le 26 mai).

A nouveau, pour les enfants de cultivateurs, quel que soit leur âge, le métier est invariablement "Id" (Idem) , même à un an !

En dernière page on trouve le traditionnel récapitulatif en nombre de maisons, de ménages et d'individus pour chacun des hameaux ou fermes isolées. Il n'y a aucun étranger. La population totale est de 951 individus (et non de 930, comme indiqué en première page !)

Itinéraire du recensement

L'itinéraire retenu par le rédacteur du recensement en 1886 démarre comme celui de 1881, mais la logique se perd ensuite avec semble-t-il ne nombreux oublis rajoutés ça et là... Il commence classiquement par le sud de la Rue de l'Eglise, puis se poursuit par la Rue de la Fruitière (sans Sous-Balme). Puis il revient au quartier du Vieux-Bourg (terminé par Sous-Balme). Là commence les vraies différence avec le Bordaz mais du nord au sud, et seules deux granges suivent. Puis il aborde Communal par la Route du Dière et se poursuit par l'ancienne rue tortueuse passant au nord de ce hameau, la rue du Clos de l'Epine et enfin la Route des Sanges, mais cette dernière d'ouest en est. Viennent ensuite des granges et Sous-Cruchon, avant celles du Collet, puis la Charnaz. L'ONU arrive ensuite, puis le Pont d'Enfer, des deux rives. Monnetier commence par le Crêt, à l'habitude par la Rue du Lapidaire. Suivent la Rue du Bas (qui semble recensée en partie à l'envers), et Monnetier-Rue jusqu'au Châtelard, et de nombreuses granges (avec quelques maisonnées qui semblaient avoir été oubliées précédemment, le tout très confusément). Arrive ensuite Conjocle, d'ouest en est, puis Moulin-Dernier. De plus en plus confusément on retrouve ensuite des granges puis la Caserne, et La Combe d'Evuaz tout aussi confuse.

Observations complémentaires (Professions)

Seules 68 personnes (sur 951), n'ont pas de profession désignée et 4 sont dites sans profession. Ce sont des épouses, des grands-mères ou des enfants. Pour le reste, on l'a dit, presque tout le monde est cultivateur, 760 personnes (soit 79,9 % de la population, et encore sans compter les 27 domestiques, présumés tous domestiques agricoles). Même si l'on de dénombre que 543 vrais cultivateurs, ou cultivatrices, en ne retenant que ceux âgés de 15 ans à 92 ans, ce sont néanmoins bien plus de 80 % des habitants de Champfromier dont les ressources dépendent directement de la culture.

Concernant les autres professions, on relève celles de (ayant sauf mention contraire, un unique représentant) : Agent voyer (retraité), aubergiste (3), blanchisseuse, boulangères (2), buraliste, cantonnier (3), charpentier, charron ou charron forgeur (2), cordonnier (9), couturière, curé et prêtre retraité (2), domestique (27), douanier actif ou retraité (16), Employée de commerce, employée des Postes, épicier, étudiant, facteur rural, fromagère (6), galochier, garde-champêtre, garde-forestier (2), gendarme retraité, horloger, instituteurs dont un adjoint, une institutrice libre au Collet et une retraitée (6), lapidaire (2), marchand de bois (3, dont un à Evuaz et un marchand sans précision), maréchal (3, dont un à Evuaz), menuisier (3), meunier, modiste, rentier (4), sage-femme (2), scieur (2), tailleur de pierre, tailleuse (couturière), tisserand, voiturier, voyageur.

Le détail ci-dessus montre que les activités forestières sont encore très marginales, avec seulement 3 ou 4 marchand et deux scieurs, peut-être quelques domestiques, aucun étranger. Par ailleurs, on ne dénombre qu'un meunier et il n'y a encore que deux lapidaires, l'essor des lapidaires commence donc entre ce recensement et le suivant en 1891.

Age moyen et moyenne d'habitants par famille

Comparé au précédent recensement, celui de 1881, l'âge moyen marque une régression douze mois, à 32,7 ans (Ecart-type de 23,1 ans). Par contre on retrouve deux nonagénaires, Françoise HONORE, cultivatrice âgée de 91 ans demeurant seule à Monnetier, et André DUCRET, père de François, cultivateur, demeurant à Conjocle, encore doyen et maintenant âgé de 92 ans.

Le nombre moyen d'habitants par famille, ou par feu comme on disait sous l'Ancien Régime, est de 3,83.

Conventions pour le fichier de ce site

Les numéros individuels, qui recommençaient à 1 avec chaque nouveau lieu (et pas toujours sans erreur), ont été remplacés par une liste croissante traditionnelle. Et de même pour les numéros d'immeubles et de ménage.

 

Remerciements. Réalisé en mairie de Champfromier par Ghislain Lancel durant les années 2007/2008. Remerciement aux deux secrétaires de mairie, pour leur accueil toujours bienveillant.

Dernière mise à jour de cette page, le 22 janvier 2008.

 

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