Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Au hasard de lectures (sauf mention contraire, dans l'Histoire de Champfromier, par l'abbé Genolin), signalons quelques dons, fondations ou bienfaits à l'intention de la cure de Champfromier.
Concernant les petits bienfaiteurs, signalons les 30 francs (mais cette somme pouvait monter jusqu'à 900 francs, ou être dite inconnue) généralement alloués à la cure lors d'un décès (et donc par legs testamentaire notarié, ou pas). On en connait une liste d'environ 700 personnes figurant dans un registre de la cure de Champfromier, d'un peu avant 1800 à 1925 environ. Parfois il s'agit de services, et on relève aussi un dont de deux calices.
1699. Don d'une obligation de 180 livres, par Guillaumaz-Françoise, fille de feu Henry Maurier-Bourguignon, originaire de Montanges demeurant à Champfromier, voulant donner des marques de l’amitié qu’elle a pour l’église dudit Champfromier [3E 3891, 8 février 1699].
En 1697, César Curt [8546] et Claudine Marquis [10347] vendent pour 100 livres une parcelle de pré à Monnetier (En la Combe Berny) avec maison, afin d'acheter un calice et que des prières soient dites à perpétuité après leur décès [3E3890, f° 103 (13 octobre 1697)]. Il est attesté qu'ils "ont donné le grand calice et un champ en lacombe [sic] vers les Moulins Derniers, tenu par Antoine Ducré qui paye quatre livres annuellement". En effet, Me Jean-Baptiste Rollet, archiprêtre curé dudit Champfromier, Me Henry Genolin, praticien de Monnetier, et Joseph Genolin attestent en 1701 que, suite à une clause de contrat de vente, le calice d'une valeur de 100 livres a bien été remis à l'église [3E3892, f° 126 (16 octobre 1701)]. Par testament en l'année 1704, ladite Claudine Marquis donnera encore 100 livres, après son décès, pour en rappeler perpétuellement son décès, avec hypothèque sur une parcelle En la Planchetta, située proche le Mollins Dernier [3E14279 f° 185 (8 novembre 1704)].
En 1717, date du testament, Antoine Genolin des Sanges (Montanges) donne à l’église de Champfromier, 7 livres pour l’achat d’un surplis [3E13528, f° 16 (2e série)].
En 1734, honnête Joseph Henry-Baudy [8993] de Monnetier, rédige son second testament, et donne "20 livres pour une fois, pour être employé à l’agrandissement de ladite église (de Champfromier), à payer dès lors qu’on commencera le travail" [3E17460, Testament, n° 90 (29 avril 1734)]. On n'avait pas connaissance de ce projet d'agrandissement.
" En la même année [entre 1741 et 1749], Antoine TORNIER [CI-1225] a donné un drap pour mettre sur les morts" ;
Pierre DUCRE a donné un demi-journal de terre en Jouraine [Georennes], à charge de célébrer pour lui deux grand'messes" [Notes du curé Humbert, registres paroissiaux].
En 1760, le curé Humbert lui-même donne en rente 540 livres à lui dues par des paroissiens, en fondation pour l'huile d'une lampe ardente devant le Très Saint Sacrement et dont les paroissiens n'avaient jamais réalisé l'exécution [Cure, documents divers, f°8 (26 août 1760)].
Aussi en 1760, le 9 novembre, c'est le "Sr Rolland [10843] fils de feu Jean Dumont, natif de Farges au pays de Gex, habitant de Chanfremier"qui donne 1000 livres à l'évêché de Genève pour faire faire une mission de 8 ans en 8 ans dans ladite paroisse de Chanfremier [Cure, documents divers, f°5 (9 novembre 1760)].
En 1833, Marie-Françoise Tournier [2713], veuve de Joseph Ducret du Pont d'Enfer, décède. Par acte notarié elle avait fait don de 700 francs à la fabrique pour, après son décès, célébrer une messe chaque mois et à perpétuité, et pour l'achat d'ornements et l'ameublement de la sacristie. L'on retrouve aussi le bon de placement à 3 % avec revenus annuels de 30 francs pour 1905 et 1906 [Cure, documents divers, f°12-20 (Donation du 21 novembre 1825, acceptation du 19 juillet 1826, puis testament du 30 septembre1826) et f° 26 (bon à 3 %)].
En 1874, il est trouvé dans le tronc de l'église, une somme de 800 francs, avec billet anonyme exprimant de les employer à la fondation d'une "mission à faire tous les 10 ans par deux prêtres pendant 3 semaines à Champfromier". Après conseil du Préfet, cette somme sera placée à 3 %, et l'on retrouve d'ailleurs le bon de placement à 3 % avec revenus annuels de 41 francs pour 1906 [Cure, documents divers, f°30-31 (19 janvier 1874) et f°27 (Bon à 3 %)].
Aussi en 1874, il est encore trouvé dans le tronc de l'église, une somme de 240 francs, avec billet anonyme du désir de contribuer à des missions, tous les 10 ans. [Cure, documents divers, f°22-25 (23 septembre 1874)].
"Cette année 1757, Jean-François, fils de Nicolas PILLARD d'Evouaz, âgé de 40 ans, fit par dévotion le voyage de Rome et de Lorette".
Première parution le 27 octobre 2011. Dernière mise à jour de cette page, 10 mars 2012.