Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Le Curé Robert, ne célèbre pas les Trois Glorieuses (1840)

 

On sait que le curé Robert, de Champfromier, ne s’était pas conformé aux instructions pour la célébration du service funèbre à l’occasion de l’anniversaire des journées de juillet 1830. C'est Yann Cruiziat qui nous le révèle, ayant publié dans l'Almanch des Pays de l'Ain, 2018, p. 65-66, un article sur les prêtres de Champfromier hostiles à la Monarchie de Juillet. Il nous communique aimablement les transcriptions de ses sources, provenant des archives de l'évêché à une époque où rien n'était archivé (et donc sans cotes) :

AEB, Lettre du préfet à l’évêque de Belley du 11 août 1840

« Je viens d’être prévenu que le curé de Champfromier ne s’est pas conformé aux instructions pour la célébration du service funèbre à l’occasion de l’anniversaire des journées de juillet 1830. Aucune cérémonie n’a eu lieu. M. le curé devait s’entendre avec l’adjoint (le maire étant absent). Le curé a méconnu ses devoirs envers vous et le gouvernement. C’est à vous de lui rappeler. »

AEB, Lettre du curé de Champfromier à l’évêque de Belley d’août 1840

« Au sujet de l’anniversaire des victimes de 1830, une copie de votre lettre a été déposée chez moi pendant la grande messe du dimanche qui précédait le jour de ce service, je n’ai donc pu l’annoncer en chaire. Comme cette lettre m’a paru impérative que celle des autres années, j’ai célébré une messe pour les victimes le jour indiqué par la circulaire. Je n’ai jamais reçu du Maire les années précédentes où je n’avais pas fait ce service aucune communication. Le Maire n’y a pas assisté. »

 

 

Publication Ghislain Lancel.

Première parution le 27 octobre 2011. Dernière mise à jour de cette page, idem.

 

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