Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Plan de la voie du tram à Champfromier (1911, d'après 1907)

On trouve sur le web un dossier remarquable sur Le Chemin de fer d'intétêt local de Bellegarde à Chézery, avec de nombreux plans et cartes postales. Mais il y manque la partie concernant Champfromier. Cette lacune est maintenant comblée, Eric Toiseux (Châtillon) a bien voulu transmettre ce plan de la station de Champfromier, tiré d'un cahier manuscrit (19 juillet 1911) de la Collection Michel Blanc (mais dont le plan original du 10 avril 1907 est conservé au archives de l'Ain [AD01_5S542]).

La voie du tram, représentée sur ce plan par le trait rouge, entrait dans Champfromier en longeant par la gauche la route venant de Montanges. Le tramway s'y arrêtait une première fois, juste avant le carrefour, un peu comme à un arrêt d'autocar. La voie passait entre la maison de Marius Chapuis (actuel N° 976, Route des Burgondes, secteur de la Caserne) et son atelier, traversait aussitôt la route, obliquement, et s'enfonçait dans la nature (sur le trajet de l'actuel chemin sans nom passant devant l'usine et le nouveau local technique municipal) avant de tourner à gauche pour rejoindre la gare, la vraie grande et belle gare (actuel emplacement de la Salle des Fêtes). En arrivant en direction du vieux Pont d'enfer la voie virait brusquement à droite pour passer sur le "Pont en plein ceintre de 7,50 m d'ouverture", spécialement construit pour cette ligne (actuel Passage du Tram, piéton). La voie reprenait ensuite la route de Chézery, côté gauche.

Arrivé à Domplomb, un nouvel ouvrage d'art avait été réalisé "Tunnel de 74 m de longueur, aqueduc dallé de 0,60 m d'ouverture, buse de 0,50 m inclinée" (actuel départ d'un sentier pour une très agréable promenade) ; rappelons que ce tunnel fut percé tout à la main... La ligne ressortait sur la droite de la route. Plus loin, d'autres aménagements furent aussi réalisés : 3 buses et un "aqueduc de 1 m d'ouverture" (pour l'écoulement de l'eau venant du dessus). Le Tram s'arrêtait une troisième fois sur le territoire de Champfromier, à Chaudanne (où se trouve encore la toute petite barraque), pour desservir les maisons isolées situées en contre-bas.

Sur la Valserine d'autres ouvrages furent aussi construits, en particulier une indispensable centrale électrique, dite "Moine génératrice" sur ce plan, et un barrage (au pont du Dragon). Derrière ce barrage l'eau ne manquait donc jamais et la conduite forcée qui amenait cette eau à l'usine, compte tenu du fort dénivelé, avait une énergie importante et régulière pour faire tourner idéalement les générateurs électriques.

Accessoirement, on pourra remarquer, sur ce plan daté du 19 juillet 1911, le peu d'habitations existantes au centre actuel du village, et le fait que la Volferine n'y soit encore dénommée que sous le terme de "Ruisseau du Pont d'Enfer" !

 

Vous voulez prendre le tram ? Voici les horaires, les stations et les haltes possibles :

 

Remerciements : Eric Toiseux et Michel Blanc (plans et horaires).

Première publication le 12 mars 2008. Dernière mise à jour de cette page, le 27 décembre 2013

 

<< Retour : Accueil Tramway