Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL |
Le paisible hameau de Dorches (commune de Chanay, Ain) a connu il y a un siècle deux événements qui ont modifié l'usage de l'ancien chemin qui passait par Dorches, cette voie présumée déjà utilisée lors de la migration des Helvètes en 58 av. J.-C. Il y eut d'abord la construction d'une nouvelle route et du pont actuel, puis, peu après le spectaculaire éboulement de 1910, emportant la vieille voie.
Ce n'est pas le glissement de terrain de janvier 1910 qui amena le contournement du hameau de Dorches par la route D991 actuelle et la construction du pont. En effet, dans un souci de modernisation et d'adaptation de la vieille route à l'accroissement du trafic sur la rive droite du Rhône, les municipalités de Chanay [au nord] et Corbonod [au sud] décidèrent en 1896, donc bien avant l'éboulement, de modifier le tracé de la route afin d'éviter le long détour par Dorches. Le nouveau tracé avait pour résultat de réduire d'un kilomètre le parcours entre Châtillon et Seyssel et d'éviter des passages de pentes très raides (8%) difficiles à franchir pour les transports de l'époque. Par ailleurs on avait constaté des mouvements de terrains qui affectaient l'assise de la route... Il serait intéressant de retrouver la date exacte de la mise en service du pont, au début du XXe siècle. En janvier 1910, les deux communes durent se féliciter d'avoir pris la décision d'abandonner quelques années auparavant le passage par Dorches, évitant ainsi de sérieuses difficultés de circulation pour la région.
Durant la Seconde guerre mondiale, les hommes du pays avaient pris le maquis, pour faire sauter le pont de la DORCHE et pour retarder les Allemands [Rose-Marie Genolin].
L'éboulement spectaculaire de 1910 avait détruit un tronçon de la vieille route reliant la Michaille à Seyssel (à l'époque chemin de grande communication n° 25).
Voir d'autres documents sur Dorches, comme la gravure par Boissel en l'an III.
Publication : Ghislain Lancel. Remerciements : Michel Blanc (documents) ; Bernard Caldairou (commentaires).
Première publication le 1er juin 2022. Dernière mise à jour de cette page, idem.