Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

La cloche enfouie non loin de la chapelle...

 

"Giron, Champfromier, Montange", publication de 46 pages réalisée par Georges Debombourg, professeur chargé du classement des archives de l'arrondissement, fut imprimée le 6 décembre 1855 sous les auspices du préfet de l'Ain. Cette brochure est très bien connue des historiens locaux et fut largement reprise ultérieurement (Guillermet en 1898, Genolin en 1918, etc.)

L'original fut aussi copié et recopié plus ou moins exactement, avec quelques erreurs (dates), suppressions (en particulier des références) ou additifs. On en connait encore une copie manuscrite dans le village de Champfromier et surtout la publication dans l'hebdomadaire l'Avenir Régional, extrayant ce qui concerne Champfromier, sous forme d'un feuilleton, commencé le 27 février 1913 et achevé en première partie le 12 juin 1913 (extraits des pages 1 à 15 de G. Debombourg, sans le citer), et poursuivi du 22 janvier au 12 mars 1914 (extrait des pages 27 à 38).

La cloche enfouie...

C'est cette seconde partie, plus précisément ce qui se rapporte à la page 36 de la publication de Debombourg, qui seule comporte, outre une conversion des unités de poids, un additif surprenant (Edition du 5 mars 1914). Il concerne l'ancienne grande cloche de l'église de Champfromier, (remplacée et) bénie le 17 mai 1750.

Debombourg mentionne "je ne pesais que huit quintaux et j'en pèse mille deux cents". L'Avenir Régional, anonymement, diffère d'abord sur les unités de poids "et j'en pèse 24". Précisons toutefois que si le quintal vaut aujourd'hui 100 kilogrammes, il ne valait jadis que 100 livres, soit 50 kilogrammes (glossaire Haut-Jura). La cloche pesant 400 kg a donc bien été remplacée par une autre trois fois plus lourde pesant 24 quintaux (actuels), soit 1200 kg, aucune différence si ce n'est dans le choix des unités.

Mais, alors que la publication originale mentionne "Inutile de dire que cette cloche fut fondue à Pont-de-Vaux lors de la Révolution", l'hebdomadaire publie cette étonnante dénégation : "Une légende, au dire des anciens, prétend que la cloche ne fut nullement fondue à Pont-de-Vaux en 1789, mais qu'elle fut descendue du clocher par un certain nombre d'habitants de Champfromier, et enfouie à côté de la Chapelle St-Julien ; ils purent ainsi la soustraire des mains des révolutionnaires. Elle fut enfouie à 30 pieds [environ 10 mètres] de profondeur"...

 

Voir la cloche Martine de 1350, refondue en 1750.

 

Remerciements : La Tribune (Archives de Bellegarde).

Première publication le 27 février 2013.Dernière mise à jour de cette page idem.

 

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