Patrimoine et Histoire de Champfromier
Par Ghislain Lancel |
Comme pour tous les villages certaines publications ont propagé des idées ou données fausses qui ont la vie dure. En voici quelques exemples.
Les auteurs de ce remarquable ouvrage étaient pour le moins fâchés avec les chiffres, et l'ouvrage imprimé ne semble pas avoir été relu avant le tirage définitif... On y relèvera donc de (trop) nombreuses erreurs. A signaler que l'exemplaire conservé aux Archives Départementales de l'Ain [ADA, Bib 205] est annoté de plusieurs mentions manuscrites (mais dont presque aucune ne concerne les dates !) Signalons également que les rééditions furent nombreuses, et les citations extraites de l'ouvrage tout autant, reproduisant aussi les erreurs..., mais qu'aucune réédition complète n'a été corrigée, ni ne comporte d'annotations ou d'errata.
Page 8, note de bas de page : Lire Preuves 215 (et non p. 125). Dyslexiques, les auteurs ?
Page 10. Vers 304 (et non 430) [ADA, Bib 205]. Encore dyslexique ?
Page 16. Signalons que l'original de ce fameux manuscrit de Albitius manque, et que la copie référence en est considérée comme un faux depuis son analyse par l'abbé Paul-Dubreuil. La découverte récente d'une autre copie, comportant des parties très différentes pourraient toutefois relancer les débats...
Page 17. Saccage par les Hongrois. Peut-être pas faux, mais il est préférable d'ajouter "D'autres disent par les Sarrasins. V. Don Benoît de St-Claude " [ADA, Bib 205].
Page 36. Lire 36 feux (et non 35). Boff.
Page 63. Noël 1636. Lire 1634 [Debombourg, p. 8]
Page 75. La somme de 300 livres. Lire IIIIcl [4 c(ents) livres] Voir Bouchu.
Page 114. Lire Mermoz, et non Mennoz, vicaire de Champfromier !
Page 117. A propos de ce qui sera connu ensuite comme l'éruption du volcan Laki, en Islande. Non, l'éruption de 1783 n'a pas duré "dix-huit" mois, mais durait depuis près de huit mois, c'était déjà bien assez ! [Web BMS de Champfromier, 1782/85 p. 17 droite.]
Page 118. Non, vous n'avez pas la liste complète des lieux-dits en 1774, il en manque, comme par exemple Le Pélan, Chatex, Sur la Serre, etc. Voir la liste complète et les commentaires.
Page 152. Non, Nicolas Ducret ne fut pas maire de Champfromier "pendant trente ans", mais dix-neuf ans (deux mandats, de 1811 à 1830). A la même page, tout en bas, Claude mourut en 1825 (et non 1827).
Page 206. Des notes manuscrites mettent en cause ce "Jean Rotond" imprimé, élu président du conseil de fabrique au presbytère, ce qui ne surprendra personne connaissant les patronymes de Champfromier, et proposent Jean-Roland Tournier [ADA, Bib 205], on préfère !
Page 232. Joseph Genolin n'est pas mort en 1728, avant sa naissance..., mais en 1828 ! Arrêtons là cette liste, qui n'est pas exhaustive, de trop nombreuses coquilles ou approximations pour un ouvrage de référence, aux maintes éditions...
Combien de fois n'a-t-on pas entendu cette assertion : "Toutes les belles pierres de Champfromier viennent de l'abbaye de Chézery". Il est vrai qu'après la Révolution, la démolition de l'abbaye vendue à des privés a permis de véhiculer des pierres de tailles (mais pas spécialement ouvragées) pour des constructions dans des villages voisins de Chézery, et même jusqu'à Genève. Mais de nombreuses pierres taillées de Champfromier sont bien antérieures à cette période ou, visiblement, ne peuvent provenir de l'abbaye !
Et celle-là, la plus belle de Champfromier, elle représente le curé et son épouse ? (Voir autres).
Désolé pour mes amis rédacteurs de ce remarquable ouvrage qui nous fait revivre le Champfromier du XXe siècle, mais l'aviateur Eugène Vallet (Figures locales, Pages 175-177) n'est pas directement de Champfromier. Il n'est pas un frère des Lucien et François de Sous-Cruchon. Lucien serait un cousin, Eugène n'avait pas de frère.
A signaler aussi, le lieutenant Résitant Minet (et non Ninet) (p. 163).
Concernant le tableau de synthèse sur les nombres d'habitants de Champfromier (page 136), désolé aussi pour ce prestigieux ouvrage mais, outre que pour les rôles de tailles il aurait été préférable d'exclure les habitants de Giron-Devant afin de comparer sur des territoires identiques, même en les incluant, les chiffres sont faux pour 1686 : 175 feux, et non 185, dont seulement 153 sur le territoire actuel de Champfromier !
Page 99. Le ruisseau appelé Aleyraz, qui dessert le moulin d'Enfer et celui d'Amont, n'est pas le ruisseau parallèle à celui dit des Charrières, mais tout simplement la Volferine sur laquelle se trouvait les moulins du Pont d'Enfer, et de Moulin-Dernier, en amont !
Voir la devinette 17. L'endroit de la prise de vue a été identifié en 2022. Ce n'est naturellement pas le "Pont du Dragon et le barrage de l'usine électrique" (de Sous-Roche) à Chézery/Champfromier (01), mais un site spectaculaire de Musièges (74) montrant la cascade de Barbannaz ! En réalité, nouvelle approximation, ce site n'est pas situé à Musièges mais sur la commune voisine de Chaumont, au Malpas, au dessus de la cascade de Borbannaz ! Cette carte postale fut sûrement éditée lors de la mise en service du pont moderne.
Remerciements à Marcel Tavernier (Dijon), et à Rick Huboux (Chaumont).
Encore une fois désolé, car j'ai moi-même utilisé les données de ce site pour retrouver des traces généalogiques dans l'Ain, mais pour Champfromier, à éviter absolument ! Téléchargez plutôt le fichier de ce site.
Allez, cherchez bien, vous trouverez bien quelques grosses bêtises dans ce site ! Et surtout n'hésitez pas à les signaler !
Première publication le 22 septembre 2010. Dernière mise à jour de cette page, le 15 août 2013.