Patrimoine et Histoire de Champfromier
Par Ghislain Lancel

Corso-fleuri, accueil

Le corso-fleuri de Champfromier (Ain), fut une manifestation qui se déroula chaque année, de 1972 à 1979. A partir de 1973, ce fut le premier samedi-dimanche de juillet qui fut retenu pour cette festivité. Ce week-end était, météorologiquement, plus prometteur d'absence de pluie que l'ancien jour de la fête patronale du village, à la Saint Martin (deuxième dimanche de novembre). La réalisation des fleurs en papier destinées à recouvrir les chars du corso-fleuri fut l'objectif annuel de toute une population entrainée par un groupe dynamique de jeunes champfromérands. Le corso draina rapidement un nombre considérable de visiteurs, de 8 à 10.000 personnes en 1976, dit-on, nécessitant des parkings dans les prés pour 2.000 voitures. Un bal du samedi et un autre le dimanche, encadraient cette fête.

C’est Gérard Nicollet, alors "président de tout" (le Sou des Ecoles, etc), qui initia le corso (avant de faire de même avec la Foire de la St-Thomas). Il fut le premier président de "l'Amicale des Classes de Champfromier", association créée le 23 février 1972, officiellement pour "développer les liens d'amitié entre les jeunes d'un même village", mais dont on retiendra ses faits de gloire, gérer le corso. En huit ans, les président changèrent toutefois souvent : Jean-Pierre Moneyron dès 1974, M. Rota en 76, Joseph Coutier en 77 et Thérèse Guyot en 1980 (alors que le dernier corso fut en 1979). Pour la bonne réussite du corso, les rôles s'étaient répartis : Gérard Nicollet aux relations publiques et à la publicité, Pierrot Vallet pour les ossatures des chars en bois et en grillage, et Gérard Carraz, qui travaillait alors chez César à Bellegarde, comme responsable de l’électricité.

Au début ce furent l'Amicale et les "Moins de 20 ans", une vingtaine de jeunes bénévoles, qui passèrent des mois à fabriquer des roses en papier (un carré plié en quatre, puis arrondi au ciseau, et la queue serrée par un léger fil de fer qui servirait aussi plus tard à fixer la fleur sur le char). Par la suite, les organisateurs "sous-traitèrent" ce travail à l’association des anciens, ce qui revenait à faire participer tout le village. En particulier, une trentaine d’anciens combattants se retrouvaient régulièrement dans la salle de réunion de la mairie pour faire les fleurs en papier. Les Pompiers et le Sou des Ecoles produisirent aussi plusieurs chars. Il s'ensuivi d'ailleurs des discordes, car, les bonnes années, les seuls membres de l'amicale s'offraient un voyage en récompense du succès. Mais les petites mains réalisant les roses en papier n'y étaient pas invitées... Aussi, par la suite, l'Amicale offrit aussi un repas aux réalisateurs des roses...

A l'approche du jour du corso les bénévoles étaient encore bien plus sollicités. Il en fallait pour placarder des affiches dans les villages voisins dès la semaine précédente, pour installer la tente pour le bal devant la salle des fêtes (celle-ci étant réservée à la réception des fanfares), et pour tout démonter une fois la fête achevée. Il fallait aussi prévoir des parkings, et les aménager.

Le défilé des chars se faisait en un circuit dans les rues du village. Il démarra soit de derrière la scierie (actuels immeubles de la Scie), soit de la salle des jeunes (sous le local des pompiers). Pour les départs depuis le bâtiment des pompiers (où était entreposé le petit matériel), le défilé passait en bordure de la place de la Salle des fêtes, puis poursuivait par le Pont d'Enfer et l'actuelle rue des Burgondes. Enfin les chars et groupes d'animation revenaient par l’actuelle Rue Neuve au niveau de l'usine Coutier (sans atteindre le rond-point, qui d'ailleurs n’existait pas encore, non plus en 1972 que les bâtiments Coutier, future MGI). De nombreuses majorettes et fanfares, venant parfois de très loin, s'intercalaient entre les chars. Des arrêts, comme devant le café-hôtel de la "Mémé Tournier " (où était le siège de l'Amicale) permettaient aux acteurs de jouer un morceau ou de faire une petite représentation. Quelquefois il y eut un second tour, mais sans les musiciens. Au total ce spectacle ambulant durait plus de deux heures. D'autres fois les chars défilèrent à nouveau le soir, illuminés de guirlandes alimentées par des batteries.

Au début, cette fête n’était pas rentable. Mais les deux bals du samedi et du dimanche, et surtout la buvette et les repas permettaient de faire des profits. L’un des bals se déroula en sous-sol non loin de la scierie. Bien vite le succès arriva, lorsque la météo fut de la partie, et les comptes furent souvent positifs. Pour les membres de l'Amicale, la fête se prolongeait alors par un voyage à l'étranger (Baléares, Tunisie, etc.).

 

Le corso-fleuri de 1972

Le corso-fleuri de 1973

Le corso-fleuri de 1974

Le corso-fleuri de 1975

Voyage aux Baléares, août 1975

Le corso-fleuri de 1976

Le corso-fleuri de 1977

Le corso-fleuri de 1978

Voyage en Tunisie, août 1978

Le corso-fleuri de 1979

Voyage en Grèce, novembre 1979 (et en Corse en 1980)

 

Voir aussi Loisirs

 

Dernière mise à jour de cette page, 2 mars 2009.