Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Liste des maires de Champfromier

Avant la Révolution, face au seigneur, les habitants étaient représentés par les syndics. On en connait quelques-uns pour les villages de Champfromier et de Monnetier.

En 1789, la constituante instaure pour chaque commune un Conseil général composé non d'une unique mais de deux assemblées, l'une composée des officiers municipaux, où est choisi le maire, l'autre composée de notables, en nombre double, pour les conseillers, plus un procureur pour en vérifier le bon fonctionnement !

Voir la Combe d'Evuaz en fin de page.

Maire Notes
Jean-François Genolin-Gruau, premier maire
(10 février 1790-1791)
Le 10 février 1790 les seuls 115 citoyens actifs présents (sur 1224 habitants) élisent Jean-François Genolin [CI-2019] comme maire (85 voix), puis cinq autres officiers municipaux. Le lendemain ils élisent 12 notables au scrutin de liste. Sont aussi élu ou nommés, Joseph Collet procureur (75 voix), Claude-Charles Bornet secrétaire-greffier et Jean fils de Roland Tavernier trésorier [RD  01].
La première délibération concerne les abus des taverniers et cabaretiers ! Voir les Premières éléctions. Voir le détail du mandat .
Humbert (1792) En témoigne sa signature de "Humbert, maire", un Humbert au prénom inconnu fut maire durant les premiers mois de 1792. Voir le détail du mandat.
Jean-François Genolin-Gruau
(1792-94)
Ancien premier maire, élu à nouveau après un intermède de quelques mois. Année 1793 très difficile ! Voir le détail du mandat.
Julien Tournier
(août 1794-1795)
Julien Tournier est nommé d'autorité par Méaulte, le représentant du peuple dans le département de l'Ain, 28 Messidor an II (16 juillet 1794). Les 6 officiers municipaux sont Julien Tournier (maire), François Marquis, Claude François Grisard, François Julliand, de Communal, Jean François Tournier et Bernard Collet, fils de Rolland. Les 12 notables sont Joseph Bornet, Jean Roland Evrard, Martin Tavernier, du Pont d'Enfer, André Sérignat, Jean Joseph Juilland, Joseph Tournier, Rolland Collet, Charles Coutier, Antoine Bornet, François Ducret (Besson), Franois Martin et Claude Joseph Evrard. L'agent national et procureur est François Famy, le secrétaire Claude Charles Bornet. Voir les compléments.
1796-1800 Période présumée sans maire (aucune mention dans les divers registres). Claude-François Grizard, adjoint, fait fonction et sera encore le seul à prendre des décisions (restauration de toutes les vitres et de la chapente de l'église) dans les intervalles sans maire jusqu'à la nomination de Claude-Charles Bornet. Voir les compléments.
Jean-François Genolin-Gruau (juillet 1800) Nommé maire pour la troisième fois, il démissionne moins d'un mois plus tard, vu son grand âge. Voir les compléments.
François Famy
(Septembre 1800)
(François ?) Famy (présumé le conseiller, Me charpentier) n'est connu en tant que maire que par l'allusion à sa démission lors de son remplacement... Voir les compléments.
Claude-Charles Bornet
(8 septembre 1800-1803)
Le 21 Fructidor an VIII (8 septembre 1800), Claude Charles Bornet, huissier, est nommé maire par M. Ozun, préfet, en remplacement du sieur Famy démissionnaire. En 1803, il effectue les démarches nécessaires pour le rachat de la maison curiale [RD07 -- Hist. de Champfromier, p. 175-187]. Dès le début de l'an IX, Il remplit lui-même les actes de décès, avec rigueur et une bien meilleure orthographe que les adjoints précédents. Voir les compléments.
François Famy
(30 décembre 1803-15 février 1807)
Par arrêté préfectoral du 8 Nivôse an XII (30 décembre 1803), François Famy, artiste, est nommé maire en remplacement de Claude Charles Bornet, démissionnaire. Lui-même démissionnera (à nouveau) le 15 février 1807, pour cause de changement de domicile. Nicolas Ducret est nommé adjoint en remplacement de Grisard, démissionnaire. Le nouvel adjoint, faisant aussi fonction de secrétaire, démissionnera aussi le 11 juillet 1806. On doit à ce maire son soutien à la reconstruction du clocher de l'église, mis a mal par la révolution (1806) [Hist. de Champfromier, p. 175-187]. Voir les compléments.
Jean-François Seignemartin
(1er janvier 1808-1811)
Après la démission de F. Famy, Jean-François Seignemartin n'est pourtant nommé qu'adjoint, le 28 février 1807, à la place de Nicolas Ducrest. Il semble donc qu'il y ait vacance du maire. Ce ne sera que le 20 décembre 1807 que l'adjoint sera nommé maire de Champfromier, et Jean-Roland Tournier comme adjoint à sa place. Ils entreront en service le 1er janvier 1808. Le presbytère est racheté (1809), en ruine. La commune doit maintenant engager des travaux de réparation et souhaite réserver une chambre indépendante pour la mairie. Elle est autorisée à effectuer une coupe de 1600 pieds de sapins [Hist. de Champfromier, p. 175-187]. Voir les compléments.
Nicolas Ducret (3 mandats)
(16 janvier 1811-1830)
Nicolas Ducret (Champfromier 1773-Champfromier 1851) est nommé maire le 16 janvier 1811 . Il signera "Ducrest, maire royal", en 1815, après avoir été évincé quelques temps ! Le partage de la forêt avec Giron a été fait en 1816. Les 3.000 fr. de bois que le Conseil municipal avait vendus (pour le presbytère) furent prises par l'empereur pour sa Campagne de Russie ! L'église sera reconstruite entièrement et consacrée en 1827 [Hist. de Champfromier, p. 193-195]. Voir les compléments.
Claude-Marie Coutier
(4 décembre 1830-1832)
Il fut nommé par le préfet de l'Ain, en remplacement du Sr Nicolas Ducret, révoqué. Le Sr François Joseph Rendu remplace Roland Tournier comme adjoint. Voir les compléments
Thadé Ducret-Prince
(15 février 1832-8 août 1837)
Thadé Ducret [CI-3380] est né le 29 avril 1779 à Champfromier. Il est mort dans son village le 23 avril 1846 (66 ans). Il est nommé maire et prête serment le 19 mars 1832, et aura un second mandat en 1834. Une nouvelle section entre en vigueur à la Combe d'Evuaz, avec nomination d'un adjoint spécial, dès 1832. Outre ses délibérations en faveur du presbytère et de l'instruction primaire, on a surtout retenu de son mandat son paiement de l'important reliquat au Sieur Coutier pour la reconstruction de l'église. Voir les compléments
Martin Coudurier (juin 1837-nov. 1846) Premier maire demeurant au hameau de Communal, Martin Coudurier [CI-4147] a administré la commune en poursuivant la résistance à la volonté de désunion d'Evuaz. Sous ses mandats furent construits le pont de Monnetier (1842) et la route de Trébillet à Forens (RN 14). Il fit des efforts constants pour encourager l'éducation des filles et des garçons, et inaugura en 1842 la Mairie-écoles des garçons (aujourd'hui la cure). Voir les compléments
André Tournier
(1847-mars 1848)
Le mandat d'André Tournier [CI-4683], nommé maire par le préfet, commence par une installation mouvementée, et est même reportée. Il finira néanmoins par être reconnu, mais les émeutes parisiennes et la chûte de Louis Philippe auront raison de sa fonction. Voir les compléments
Martin Ducret
(4  mandats)
(avril 1848 -août 1861)

Martin Ducret [CI-4721] est nommé maire en 1848 avec l'instauration de la IIe République (après l'abdication du roi Louis Philippe). Il gère la variété des affaires communales (forêts, écoles, chemins, cimetière, église, pompiers, indigents, etc.) Cantonnier, scieur de bois puis aubergiste, il décède le 28 août 1861, en cette triste année connue pour des conditions climatiques très inhabituelles (famine) et une probable épidémie foudroyante (55 décès), lui-même remplissant encore un acte de décès le jour même de sa mort. Voir les compléments
Paul Coutier
(novembre 1861-février 1874)
Fin 1861, Paul Coutier fait fonction puis est nommé maire, à la suite du décès de son prédécesseur. Il doit subir les effets de la guerre de 1871/72 et cesse les subventions aux réparations de l'église. Il ne participe plus au Conseil de fabrique, et ne s'y fait même plus représenter. Le Conseil municipal finit néanmoins par verser une somme de 2.500 fr pour l'église et le cimetière. [Hist. de Champfromier, p. 209-210].
Plaque du Pont : "1867 P. Coutier Maire". Voir les compléments et ses déboires avec la presse en 1872.
Joseph Ducret
(16 février 1874-1881)
Joseph Anthelme Ducret-Lyset est nommé maire par arrêté préfectoral du 16 février 1874. Le 8 octobre 1876 (2e mandat), il est maire avec Emmanuel Bornet pour adjoint. Le 23  janvier il semble commencer un court 3e mandat, avec Courbe-Michollet comme adjoint [f° 13, 1879-1892]. Voir les compléments.
Alphonse Courbe-Michollet (3  mandats)
(30 octobre 1881-1892)
Ildephonse François Courbe-Michollet, dit Alphonse (Champfromier 1841-Champfromier 1912) est élu maire le 30 octobre 1881, réélu les 18 mai 1884 et 20 mai 1888. A cette dernière date, le conseil se composait, en plus du maire, de Jean Tavernier (adjoint), Cyrille Grenard (adjoint à Evuaz), Emile Ducret, Marius Ducret, Jules Dujoux, Jules Nicollet, Maxime Coutier, François Ducret-Bute, César Ducret-Charrière, Jean Tournier et Auguste Guichon. C'est au cours de ce mandat que fut inauguré le nouveau Groupe scolaire (2 juin 1889). Le 21 février 1892, il parcourt à pied les 16 km le séparant de Hautes-Molunes, par un mètre de neige, pour assister aux obsèques de Cyrille Grenard, son adjoint spécial à Evuaz, lequel avait fait construire l'école mixte d'Evuaz et œuvrait pour le dernier tronçon du chemin reliant Evuaz au chef-lieu [Evuaz, p. 104]. Voir les compléments.
Jules Berrod
(15 mai au 26 octobre 1892)
Jules Hippolyte Berrod est né le 26 juin 1842 à Chézery, il est décédé à Monnetier (Champfromier) le 14 novembre 1922. Elu maire le 15 mai 1892, il est démissionnaire après seulement quelques mois, le 26 octobre 1892, mais reste conseiller. Voir les compléments.
Maxime Coutier (2 mandats)
(30 octobre 1892-1904)
Antoine Maximilien Coutier est né à Champfromier le 11 avril 1856 [CI-6136] et il se mariera à Montanges en 1894, durant son premier mandat. Il est élu maire le 30 octobre 1892, et est réélu le 20 mai 1900 [f° 48v° et 102]. Son nom est porté sur la troisième cloche, bénite le 18 juin 1899 [Hist. de Champfromier, p. 217]. Il adopte les statuts de la Famille, société de secours mutuels, le 15 mai 1899. Voir les compléments.
Marius Ducret (5 mandats)
(15 mai 1904-1929)
Elu maire le 15 mai 1904, il est réélu les 17 mai 1908, 19 mai 1912, 10 décembre 1919 et 17 mai 1925 [f° 133, 156, 172, 88]. Voir les compléments.
Jules Nicollet
(19 mai 1929-1935)
François Jules Henry Nicollet (1881-1954) est élu maire le 19 mai 1929. Voir les compléments.
Marius Chapuis
(18 mai 1935-nov. 1944)
Narcis Marius Chapuis (Lyon 1878- Champfromier 1961) est élu maire le 18 mai 1935. Il eut a assumer la délicate fonction de maire durant la Seconde Guerre mondiale, devant tout à la fois satisfaire les exigences des Allemands et gérer les sort de ses administrés. Voir les compléments.
Octave Tournier
(nov. 1944-mai 1945)
Octave Louis Félix Tournier (Né à Champfromier en 1888). A l'automne 1944, la guerre se déplace dans les Vosges et l'Alsace, le département de l'Ain est libéré. Le 24 novembre 1944, en référence à son passé, Octave Tournier est nommé "président du Comité local de Libération", délégué dans les fonctions de maire. Il a la charge de la commune, avec son nouveau conseil, et doit préparer les prochaines élections [Les Moissons de la Mémoire, Champfromier, pp. 177-181]. Voir les compléments.
Félix Coudurier (3 mandats)
(18 mai 1945-1959)
Jean-François-Félix Coudurier (Champfromier 1903-Nantua 1969). Elu en mai 1945, il est réélu le 3 novembre 1947 et le 8 mai 1953. Voir les compléments.
Raymond Ducret
(8 mai 1959-1960)
Raymond Ducret [CI-7235] est décédé à Champfromier durant son mandat, exploitant forestier; le 25 décembre 1960. Voir les compléments.
André Ducret
(22 janvier 1961-1965)
André Ducret fut élu après le décès de son prédécesseur. Voir les compléments.
Georges Ballivet (2 mandats)
(mars 1965-1977)
Elu en 1965, réélu en 1971. Militaire de carrière, c'est sous son second mandat que furent supprimés les "lots de sapins", mesure très impopulaire qui était exigée pour que la commune puisse effectuer des emprunts destinés à la pose d'un enrobage sur la route des Avalanches. Ce fut aussi l'époque du délicat remembrement. Voir les compléments.
André Coutier (3 mandats)
(mars 1977-95)
André Coutier, dit Dédé, né à Bellegarde, fut élu en 1977, réélu en 1983 et 1989. Voir les compléments.
Michel De Souza (4 mandats)
(mars 1995)
Elu en 1995, réélu en 2001, 2008 et 2014. Voir les compléments.
Jacques Vialon
(2020
Elu le 15 mars 2020, mais seulement nommé maire le 25 mai, après les mesures liées à la pandémie du Covid-19.

Combe Evuaz (Adjoint 1832-1929, section 1832-1955)

A partir de 1832 un "adjoint spécial" officie au hameau d'Evuaz, en particulier pour l'enregistrement des actes d'état civil. En 1927, suite à l'avis d'un commissaire-enquêteur, le conseil municipal défendait le maintien d'un adjoint spécial pour Evuaz, distant de 11 kimomètres, avec une route impraticable en hiver [RD14, f° 185 (03/07/1927)]. Les protestations n'ont pas dues être entendues car à partir des élections de 1929, il n'y a plus d'élection pour l'adjoint d'Evuaz... Madame Vandembeusche rapporte que dans les premiers temps furent élus des membres des familles Mermet-Guiennet, taxés d'une influence excessive par le curé Chavin [Evuaz, p. 101].

Par contre la section fut maintenue plus tardivement : « La section de la Combe d’Evuaz instituée le 1er janvier 1832 a été supprimée à compter du 1er janvier 1955. Durant les années 1953 et 1954 aucun acte de l’état-civil n’a été dressé dans cette section » [Registre Naissances 1953-62].

 

Liste des adjoints-spéciaux :

1832 (5 avril) : François-Joseph Rendu, premier adjoint spécial nommé le 5 avril 1832 [RD08, f° 60v (5/04/1832)].

1835 (3 février) : Michel-Marie Mermet. Il ne fut pas le meilleur en orthographe, se définissant lui-même adjoint spécial remplissant "an Cette Callité" les fonctions d'officier pour la section d'Evuaz ! Pas surprenant de trouver alors, par exemples, les prénoms de Danielle pour François-Daniel Burdet, ou d'Oroce pour Joseph-Horace Grenard dans les décès de 1847 [RD08, f° 87v-88 -- Voir aussi, Evuaz, p. 101].

1848 (30 mars) : Pierre-Marie Mermet, dit le Pire (Pierre), cousin du précédent, est adjoint en 1848, en 1860, et en 1865 [RD10 -- Evuaz, p. 101, et recensement de 1866 et élections de 1876]. Il est un peu meilleur en orthographe que son prédécesseur, mais de peu, si l'on en juge par les mentions de "Jan-Pierre" ou du mois de "Joint" dans les premières années de sa prise de fonction.

1878 (21 janvier) : Achille Rendu [RD11, f° 97-98v (21/01/1878)].

1881 (Janvier) : Cyrille Grenard [CI-5890]. Son écriture est bien lisible mais l'adjoint spécial semble souvent inverser les prénoms (décès) et son orthographe est pour le moins approximative, comme pour cet acte de décès où une cultivatrice est décédée âgée de "sptent-ans". Ces carences n'ont toutefois pas empêché Cyrille Grenard d'être très actif et apprécié : il est à l'origine de la construction de l'école mixte d'Evuaz et de sa route d'accès, ainsi que la grande route (inachevée à sa mort) reliant Evuaz à Champfromier, le chef-lieu [RD12, f° 13 (23/01/1881) — Evuaz, p. 101-104 (dont son éloge funèbre)].

1892 (20 mars) : Delphin Vuillermoz (né aux Bouchoux), élu le 13 mars 1892, suite au décès de Cyrille Grenard [RD12, f° 161 (20/03/1892)]

1892 (15 mai) : Guichon Aman [RD12, f° 104v (15/05/1892)]. Il démissione en 1895.

1895 (14 juillet) : Clovis Grenard [RD13, f° 34v (14/07/1895)].

1896 (17 mai) : Edouard Mermet [RD13, f° 49 (17/05/1896)] (dit l'Edouard au Pire [Evuaz, p. 101]), réélu en 1900 [RD13, f° 102v (20/05/1900)].

1904 (mai) : Achille Rendu, [RD13, f° 133v (15/051904)]. Il sera dit adjoint durant 20 ans (!), ne se représentant pas en mai 1908, pour cause de maladie [Avenir Régional 16/04/08].

1908 (mai) : Henri Mermet [RD13, f° 172-173 (17/05/1908)].

1912 (mai) - 1914 : Joseph Humbert [RD14, f° 11-13 (19/05/1912)]. D'après un article dans la Tribune, il quitte la section et ses fonctions en 1914 "Démission. Nous apprenons que M. J. Humbert, notre sympathique adjoint spécial, après avoir quitté la section s'est démis de ses fonctions. La population d'Evuaz est unanime à regretter ce geste qui la prive d'un bon républicain et d'un homme toujours dévoué aux intérêts du public. Un groupe d'électeurs." [L'Avenir Régional (09/07/1914)].

1919 (10 décembre) : Alix Guichon [RD14, f° 89 (10/12/1919)], réélu en 1925 [RD14, f° 205 (19/05/1929)].

1929 : Premières élections sans adjoint spécial, et sans sections d'électeurs.

 

 

Publication : Ghislain Lancel.

Première publication, le 15 juillet 2009. Dernière mise à jour de cette page, le 30 septembre 2012.

 

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